Les 180 ans d’un illustre Haut-Marnais
HISTOIRE. Camille Flammarion est né à Montigny-le-Roi le 26 février 1842. Chantre de l’astronomie populaire, son nom est universellement connu, grâce également à son frère, l’illustre éditeur.
Camille Flammarion est un Bassignot pur sucre. Son père, Etienne-Jules, tailleur d’habits, était originaire de Montigny, sa mère, Françoise Lhomond, venait d’Illoud. Dans ses mémoires, édités par son frère Ernest, l’astronome et auteur, né le 26 février 1842, écrira : « Aussi loin que l’on a pu remonter dans ma généalogie, on voit qu’elle appartient en propre au pays (de Montigny), et l’on n’y trouve que des agriculteurs… Je suis donc fils de campagnards, véritable enfant de la nature… »
« A propos du nom de Flammarion, précisait-il encore, Lorédan Larchey, dans son Dictionnaire des noms propres, lui donne pour étymologie gallo-romaine : « qui apporte la lumière ». Pour ma part, je serais fier de mériter cette étymologie. On a quelque fois imaginé une origine tout à fait astronomique : Flamma-Orion, Flamma-Orionis. Mais il y a ici pure fantaisie ».
Planète Mars
Le ciel était la passion de l’enfant de Montigny. Lorsqu’il avait 5 puis 9 ans, Camille Flammarion a pu contempler deux éclipses solaires. Une révélation. Par ses connaissances, celui qui, d’abord élève au petit séminaire de Langres, avait ensuite gagné Paris pour y travailler comme graveur-ciseleur, devait intriguer un des grands savants de l’époque, le Dr Le Verrier. Le jeune Bassignot n’a-t-il pas, à l’âge de 16 ans, dicté à sa sœur Berthe son premier livre, « Cosmographie universelle » ?
Tout au long de sa vie, Camille Flammarion écrira une soixantaine d’ouvrages, dédiés à l’astronomie (dont un sur la planète Mars) comme à l’ésotérisme. Il a fondé la Société astronomique de France en 1887, présidé la Ligue de l’enseignement. Parisien depuis sa jeunesse, il restait très attaché à son terroir, où il a donné des conférences remarquées, à Langres, Chaumont, Saint-Dizier, ou encore Nogent.
Camille Flammarion est décédé le 3 juin 1925, à Juvisy-sur-Orge, dans sa propriété qu’il a transformée en un célèbre observatoire doté d’une lunette de 240 cm de diamètre.
L. F.