L’érudition distillée aux visiteurs d’église
Dix-sept personnes se sont retrouvées place de l’Eglise, mardi 1er août, à 15 h, et ont emboîté le pas de Dominique Guillaume, guide de la visite des églises, inscrivant en premier celle de la chapelle, ce qui a également permis de découvrir le bâti insoupçonné de la partie haute du village.
Construite en 1638 après l’épidémie de peste, la chapelle a été dédiée à Saint-Roch, homme de science parti en pèlerinage en Italie et ayant mis à profit ses connaissances pour se dévouer auprès des malades. Touché à son tour, il a survécu, se mettant en quarantaine, ravitaillé quotidiennement par un chien lui apportant son pain, ce qui justifie la présence animale au pied de sa statue. Canonisé, il est devenu le saint patron des chirurgiens, des dermatologues et des apothicaires. Derrière l’autel, les pierres ont été disposées à la façon de la grotte de Lourdes, sans doute lors de travaux en 1856. En 1976, une équipe de bénévoles du village a effectué la dernière rénovation dont un joli plafond de chêne ajouré.
Revenus au point de départ, une pause visuelle et d’écoute face au clocher et à ses particularités a été marquée avant de pénétrer dans l’église nommée Saint-Vincent, élu parmi les dix du même nom, ici celui de Saragosse, sa palme et ses deux ceps en attestant. Fonts baptismaux, chaire, chemin de croix, confessionnal, autel privilégié, tableaux, époques et pratiques de dévotion au cours des siècles, tout a été détaillé. Le passage au cimetière (dont le nom signifie dortoir) a été ponctué non pas par des jets de pierres censées comme jadis éloigner les esprits mais par le jet de notes d’un joli carillon mené de bras de maître par Marie-Hélène Fournier Caniparoli et son mari Jean-Philippe. C’est aux côtés de son papa Robert Fournier que Marie-Hélène a gravi les marches du clocher dès son plus jeune âge pour y apprendre le maniement des cordes et des battants et exceller ensuite avec lui puis reprenant seule l’exercice musical, tout là-haut, pour le plaisir de tous.