L’Epide s’emploie pour l’orientation

L’Epide a proposé, ce jeudi 24 mars, son traditionnel forum pour l’orientation à destination de ses volontaires. Pas moins de 33 stands de promotion des métiers et formations étaient présents, avec beaucoup de variétés à la clef.

Il y a certes le prestige de l’uniforme. Mais il y a aussi le (conséquent) reste. Volontaire au sein de l’Etablissement pour l’insertion dans l’emploi (Epide) de Langres, Yasmine Dahabi a « une idée très précise » de ce qu’elle voulait faire, à son arrivée en octobre : « Au départ, je voulais l’uniforme ! Je voulais aller dans la Marine. Et, finalement, je pars sur une capacité en droit à Troyes ». La jeune fille de 19 ans a, en tout cas, mis à profit ce jeudi 24 mars pour peaufiner son projet. Dans le cadre de son “Forum de l’orientation”, l’établissement accueillait, en effet, pas moins de 33 professionnels et autres organismes formateurs.

« J’ai deux projets : soit travailler dans la sécurité, soit être animatrice de centre aéré »

« La matinée était consacrée aux stands, et l’après-midi, en revanche, doit être plus pratique avec des simulations de tir, par exemple », a expliqué Sophie Fevre, chargée des relations avec les entreprises au sein de l’Epide et cheville ouvrière de l’événement. Pour les volontaires, il s’est agi, avant tout, de trouver les bons interlocuteurs pour développer leurs idées. « J’ai deux projets : soit travailler dans la sécurité, soit être animatrice de centre aéré ! », a lancé Manny, âgée de 19 ans, qui n’est présente à l’Epide que depuis deux semaines. « Franchement, c’est un établissement formidable. Je ne pensais pas tenir une semaine, mais j’y ai appris à retrouver un rythme de vie ».

Si l’Epide ne dépend plus, depuis plusieurs années, du ministère de la Défense, les liens avec l’armée restent prégnants. L’aviation, la Marine étaient présentes, tout comme la Légion étrangère. Qui, contrairement à une idée reçue,s’avère parfaitement accessible aux Français. « Sur les 9 000 membres de la Légion, il y a 13 % de Français », a notamment expliqué l’adjudant Kieczor, basé à Strasbourg.

Combattre les idées reçues

Autre service présent en force, ce jeudi, l’administration pénitentiaire a, elle aussi, suscité l’intérêt. « Nous nous ouvrons de plus en plus, c’est assez nouveau pour nous de participer à ce genre de forum », ont lancé Nicolas et Raphaël, formateurs au sein de la pénitentiaire. « Il y a beaucoup d’a prioris sur notre corps de métier. En réalité, on ne fait pas que de la surveillance. Certes, empêcher les détenus de s’évader est l’une de nos principales missions, mais nous sommes aussi, de plus en plus, impliqués dans la réinsertion des prisonniers, pour préparer leurs sorties. Depuis trois ans, nous sommes aussi en charge, à la place de la police ou de la gendarmerie, des escortes vers le tribunal », ont-ils expliqué aux jeunes volontaires, visiblement emballés.

Enfin, au-delà des métiers de la sécurité, beaucoup de filières ont été mises en exergue à l’Epide, de la Régie rurale du Plateau à la fédération du bâtiment, en passant même par les centres d’appel. Représentant la société Cap2call à Chaumont, Ophélie a ainsi présenté un environnement de travail pas toujours bien connu : « Nous sommes un centre de relations clients au service d’Engie. Et, ce qu’il est important de savoir, c’est que nous avons beaucoup de perspectives d’évolution : tous nos superviseurs et managers sont, au départ, chargés de clientèle ». De quoi, pour les volontaires, suivre le bon fil pour leur futur projet professionnel…

Nicolas Corté

n.corte@jhm.fr