L’Épicerie sociale donne l’exemple avec le compostage
L’Épicerie sociale de Langres a récemment installé deux bacs à compost jeudi 28 mars, afin de valoriser ses déchets. À l’occasion de la onzième édition de l’évènement « Tous au compost », soutenu par l’Ademe, l’Épicerie sociale nous présente son implication.
Sandra Geoffroy, responsable de l’Épicerie sociale de Langres, est partie d’un constat problématique : « on jette environ 300 kg de fruits et légumes par semaine ». Face à ce chiffre, elle a voulu agir afin de le réduire de manière considérable. « Le projet compost est né en juin 2021. Nous avons été formés à Chaumont quelques mois plus tard, avec le SDED (ndlr : Syndicat Départemental d’Énergie et des Déchets), pour être guide composteur », explique-t-elle. Aujourd’hui, cinq bénévoles de l’Épicerie sociale le sont. « Nous sommes ensuite allés à Besançon avec des élus pour voir comment fonctionne le compost », ajoute-t-elle.
Un projet avant-gardiste puisque le tri à la source des biodéchets n’est obligatoire que depuis cette année. Durant leur formation, l’Épicerie sociale a pu compter sur l’aide précieuse de Jacques Ecosse, président de l’association des guides composteur de Haute-Marne. « Il nous a vraiment guidés. On a fait des tests de compost avec lui. Il est venu nous aider pour entretenir les bacs. Il suit le projet. Cela lui tient à cœur. Nous sommes en contact très régulièrement », assure Sandra Geoffroy.
Un engagement participatif
Ce projet, financé par le Grand Langres, le Centre intercommunal d’action solidaire (CIAS) et l’antenne locale de la Croix rouge, permet aussi d’engager et de sensibiliser les bénévoles et bénéficiaires au compostage. « J’espère que cela va rentrer dans leur esprit, puis de leurs enfants », confie Sandra Geoffroy, qui veille également à ce que le tri sélectif soit appliqué correctement. « Nous recevons régulièrement des écoles et des centres de loisir. On va pouvoir leur montrer aussi et ce sera un bonheur de partager cela avec eux », se réjouit-elle. L’Épicerie sociale va mettre en place des ateliers à destination de ses bénéficiaires pour leur montrer comment fonctionne le compostage, et comment l’exploiter.
Des déchets revalorisés
Le fruit du compost sera ensuite donné aux bénéficiaires de l’Épicerie sociale, ou encore à la Ville. Cette dernière leur fournit des broyats de végétaux permettant d’apporter des matières sèches qui absorbent les liquides produits par la décomposition des fruits et légumes. « On va peut-être aussi en donner aux écoles qui ont un jardin, et pourquoi pas s’en servir pour faire des pots de fleurs pour la Fête des mères par exemple », suggère Sandra Geoffroy. Cette dernière constate déjà la diminution de la quantité de déchets jetés à la poubelle. Les deux bacs à compost de l’Épicerie sociale permettront d’en produire environ trois tonnes par an. Derrière eux, on peut voir la fresque murale, autour du compostage, qui a été réalisée par des jeunes de l’ADPJ.