Léo Bouvier revenu content d’extrême-Orient
Le Haut-Marnais Léo Bouvier a pris part, début septembre, au tour du Lac Poyang, dans l’Est de la Chine. Une course disputée en deux fois, que le pensionnaire de Bike Aid a conclue aux 51e et 61e rangs…en passant proche des victoires d’étapes !
Après un tour du Portugal réussi, Léo Bouvier et son équipe Bike Aid ont pris la route de la Chine, pour le Tour du lac Poyang, dans l’Est du pays. Le Haut-Marnais allait devoir affronter une course plutôt taillée pour les grimpeurs. Mais cette compétition avait une particularité.
« En Chine, on n’autorise pas les courses de plus de six étapes », s’était-il étonné. « Ce qui fait que le Tour du lac Poyang était séparé en deux phases, l’une de cinq étapes, sous l’égide de l’UCI, l’autre en comportant six. »
Cette mise en place n’a toutefois pas perturbé grand monde. Léo Bouvier, en premier lieu, avait une mission : aider ses équipiers, dont l’Erythréen Dawit Yemane. La première étape était propice au grimpeur de Bike Aid. Un col de dix kilomètres, à quelque six unités de l’arrivée, n’a donné « aucune chance de me battre à l’avant » pour le Haut-Marnais.
Les 2e et 3e étapes, elles, ont été taillées pour les sprinteurs : tout ce qu’aime Léo Bouvier. L’étape N°2 a été conclue au 7e rang, puisque deux échappés ont résisté au retour du peloton. La 3e, en revanche, s’est jouée au sprint massif. « J’ai été lancé peut-être une demi-seconde trop tard par mon équipier » lâche Léo Bouvier. « Mais en face, c’était du costaud, j’aurais fini au mieux 3e. »
Les deux dernières étapes de la première phase du Tour du lac Poyang ont repris un caractère montagneux. Léo Bouvier a terminé aux 56e et 58e rangs, après que l’étape 5 ait proposé quatre boucles d’un circuit.
Proche de la victoire
Les hostilités n’étaient pas terminées, puisque les coureurs ont pris le départ d’une deuxième phase pour le Tour du lac Poyang.
Cela a mal commencé pour Léo Bouvier, qui a subi une grosse chute durant l’étape 6. « Cela m’a valu une commotion cérébrale » raconte t-il. « Ce qui fait que je n’ai pas été classé. » Rien d’illogique à ce qu’il soit, sur la 7e étape, mis au service d’un sprinteur de Bike Aid, qui a fini 6e. L’étape 8, au classement non communiqué, n’a pas permis à Léo Bouvier de bien figurer.
Sur la 9e en revanche, Bike Aid a pris part à un contre-la-montre par équipes : ils ont échoué à tout juste dix secondes de la première place, détenue par l’équipe australienne Skip Capital. « On n’a pas fait la moindre erreur, mes cinq équipiers et moi. C’était un chrono très réussi » en référence au 28’15” accompli sur 22,8 kilomètres.
Puis le Haut-Marnais est passé à un cheveu de la victoire d’étape sur la 10e étape : après une échappée à douze, celle-ci s’est décimée petit à petit. Léo Bouvier est passé proche de faire intervenir la photo finish, en finissant à un demi-vélo de l’Estonien Mihkel Raim.
Enfin, sur la dernière manche, Léo Bouvier a joué à fond la carte de l’équipe : il s’est échappé en solitaire sur 80 kilomètres, « afin de forcer les équipiers du maillot jaune à travailler un peu plus dans le peloton ». Cela a permis à Dawit Yemane de se remettre dans le match pour la victoire finale. L’équipier de Léo Bouvier a finalement terminé 2e, à quin-ze secondes du maillot jaune, l’Australien Declan Trezise !
De beaux souvenirs
Lors de sa 2e place acquise sur la 10e étape, Léo Bouvier avait la date du 17 septembre parfaitement ancrée dans sa tête. « Cela aurait été ma première victoire, quatre ans jour pour jour après ma dernière, en amateur, et deux après ma signature chez Bike Aid. Ça aurait été bien de célébrer ces anniversaires avec une victoire. »
Il lui sera possible de retenter sa chance sur les deux prochaines grandes courses qui l’attendent : le Munster Land Giro en Allemagne, puis le Tour de Turquie.
Bastien Dauby