Léo Bouvier : « J’ai besoin de changement »
Léo Bouvier, qui a passé trois bonnes années à Dijon, vient de signer au club icaunais de Toucy. Pour un nouveau virage dans sa jeune carrière.
Le coureur haut-marnais Léo Bouvier, originaire d’Orbigny-au-Mont, et qui a débuté le vélo à Chalindrey, avec Jean-Claude Le Gallic, vient de signer dans le club de Toucy, qui évolue en DN2 (désormais Nationale 2), après trois saisons au SCO Dijon (DN1). A 22 ans, Léo Bouvier « avait fait le tour de la question. Chaque année, ce sont les mêmes courses, et j’avais envie de changement. Le directeur sportif de Toucy, Melvin Rullière, m’a proposé plus de responsabilités, grâce à mes derniers résultats. Je serai la tête de proue du projet. »
Le coureur sud haut-marnais a bien progressé à Dijon, une grosse structure. « J’étais plus équipier que leader. J’ai été souvent placé, avec une quinzaine de Top 20 sur une vingtaine de courses cette saison, et mon meilleur résultat est une quatrième place au championnat de France amateurs, en Bretagne, à une demi-roue du troisième, avec une arrivée au sprint. »
De bons résultats à Dijon
Mais après ces trois ans dans la Cité des ducs, Léo Bouvier, qui passe senior, voulait changer d’air. « Cela ne change pas grand-chose. Au lieu de faire des manches de DN1, ce sera autant de courses en DN2, plus les compétitions sur invitation. Cela a été une année un petit peu spéciale, avec la Covid-19. Je pense avoir obtenu les meilleurs résultats de l’équipe. A Toucy, l’équipe est construite autour de moi, même si c’est un niveau en-dessous. Je vais aussi retrouver le cyclisme comme je l’aime, convivial. Je pense que je peux encore mieux m’exprimer dans ces conditions. Je garde de bons souvenirs à Dijon, où j’ai continué ma progression, j’ai gagné deux boucles nationales (coupe nationale de l’Austreberthe, en Normandie, et une étape du tour de Moselle). J’ai fini 11e de la dernière coupe de France, j’ai aussi obtenu de bons résultats sur des courses professionnelles (6e du Grand prix de Pérenchies et treize Top 20 sur des courses “pro”). »
Encore un palier à franchir
Passé à Besançon, en DN2, avant Dijon, Léo Bouvier vise haut. « Je progresse depuis quatre ans. J’ai simplement besoin de changement. C’est un bon coup de pied aux fesses qui peut être bénéfique et me “rebooster”, avec une nouvelle équipe, de nouveaux équipiers. Le directeur sportif est sur Dijon et il va m’emmener sur les courses qui se passent essentiellement dans l’Ouest de la France », poursuit l’intéressé. Sur piste, une première, le cycliste « a apprécié le demi-fond, que je vais continuer. C’est une discipline atypique, sympa, et qui me permet de changer du vélo de route. Même chose pour les cyclo-cross cet hiver. Le vélo est un sport dur pour garder la motivation », poursuit le coureur, qui se définit comme « assez complet, mais pas un pur grimpeur. J’aime les courses vallonnées, avec des petites côtes qui s’enchaînent, et je suis plutôt correct au sprint », conclut le coureur, revenu récemment chez lui pour les championnats de France espoirs, à Gray. Une course à oublier (25e). « Il me manque un palier pour passer professionnel. Mon but demeure d’y accéder. La marche est haute, mais j’y crois », conclut Léo Bouvier, qui devrait reprendre en février, les compétitions, lui qui est toujours en contacts avec Jean-Claude Le Gallic, « mon mentor que j’appelle au moins une fois par semaine. »
Nicolas Chapon