L’entraîneur du Chaumont VB 52, Silvano Prandi, entre dans la légende

L’équipe professionnelle du Chaumont VB 52 Haute-Marne peut être fière d’être guidée pour une neuvième saison consécutive par une “légende” du volley-ball mondial. Samedi 21 octobre, Silvano Prandi est devenu le premier entraîneur italien à entrer dans le “Hall of Fame” de la discipline : véritable “Panthéon” du volley international.

S’il subsistait (encore) le moindre doute dans les esprits de certains sur les qualités de l’actuel entraîneur du Chaumont VB 52 Haute-Marne, Silvano Prandi, un petit groupe de “sages” issu du gratin du volley-ball mondial s’est définitivement chargé de le lever. Samedi 21 octobre, le technicien italien, qui vient d’entamer sa neuvième saison à la tête de l’équipe professionnelle cévébiste, a été introduit dans le “Hall of Fame” de la discipline, sorte de “Panthéon” de ce sport, regroupant tous les acteurs majeurs (joueurs, entraîneurs, dirigeants…) contribuant (ou ayant contribué), sur l’ensemble de la planète, à offrir au volley-ball ses lettres de noblesses.

C’est de l’autre côté de l’Atlantique que le coach chaumontais s’est rendu, le week-end dernier, pour y recevoir les honneurs dus à son rang, en compagnie de cinq autres membres de sa “promotion 2023”. Il rejoint ainsi quelques uns des plus grands noms du volley-ball mondial inscrits dans ce “temple” dédié à la discipline, et construit à Holyoke où la “mintonette” (ancêtre du volley) a été créée, en 1895, par William G. Morgan, d’ailleurs premier homme à avoir été intronisé dans ce “Hall of Fame”.

« Entretenir l’histoire et la culture du volley »

« C’est évidemment un immense honneur de faire partie de cette liste prestigieuse. Et avec le recul, je ne regrette pas de m’être rendu à ce rendez-vous », avoue Silvano Prandi qui a pourtant longuement hésité à faire le déplacement jusqu’aux USA, alors que son équipe disputait, dans le même temps, la première journée de championnat face à Saint-Nazaire.

« On a aussi poussé Silvano à s’y rendre. On n’a absolument pas cherché à le retenir », ajoute encore le président Bruno Soirfeck. « C’est aussi une fierté pour le club de voir attribuer à son entraîneur principal une telle récompense. Je n’oublie pas non plus que si la lumière est mise sur Silvano, elle est indirectement aussi braquée sur le CVB 52. »

Durant deux jours, l’entraîneur haut-marnais n’a pas vraiment chômé pour répondre aux diverses sollicitations et vivre la cérémonie d’intronisation à ce “Hall of Fame”. « Au-delà de la reconnaissance, le plus important est de pouvoir bénéficier d’un site où l’on va pouvoir entretenir l’histoire et la culture du volley-ball international », assure Silvano Prandi. « Ce n’est encore qu’un endroit assez modeste, qui n’a été créé que depuis quarante ans, et qui s’est ouvert à l’international que depuis une trentaine d’années. Mais on doit encourager cette initiative qui relaie véritablement la mémoire du volley. »

Alors certes, l’endroit n’est pas aussi fastueux que son homologue du basket-ball, érigé quelques kilomètres plus loin et que le coach italien a également pu visiter durant son séjour. « C’est un bâtiment de trois étages, à la hauteur de la dimension qu’est la “culture basket” aux Etats-Unis, avec des salles consacrées à des vidéos et des interviews de joueurs, un magasin de souvenirs et même quelques paniers de basket installés dans une grande salle afin que les visiteurs puissent jouer. Le tout est financé par la richissime NBA (championnat nord-américain), bien loin des moyens que possèdent le volley. »

Mais qu’importe ! Aujourd’hui, le “Hall of Fame” du volley est installé, bien présent. Et Silvano Prandi va pouvoir désormais y apporter sa contribution, puisque, comme toutes les personnalités intronisées dans ce lieu, il participera désormais au vote annuel qui déterminera les nouveaux arrivants. « Tous les ans, des propositions arrivent pour désigner les possibles entrants au “Hall of Fame” et ceux qui y sont déjà votent pour donner leur assentiment ou non. »

Mais d’ici là, le technicien italien, lui, aura encore vécu une saison supplémentaire sur un banc, à la tête du CVB 52, dans sa Haute-Marne d’adoption où, à bientôt 76 ans (il les aura le 13 novembre prochain), il continue de bâtir son histoire et, de fait, celle du volley.

Laurent Génin

Une superbe promotion 2023

C’est avec cinq autres personnalités du volley-ball mondial que Silvano Prandi a effectué son entrée au “Hall of Fame” du volley, samedi 21 octobre, à Holyoke (USA). En effet, l’Américain Phil Dalhauser, champion olympique de beach volley en 2008 à Pékin avec son compère Todd Rogers (déjà intronisé en 2021), était de la promotion 2023. Tout comme la “beacheuse” américaine, Larissa França Maestrini, qui a été multiple médaillée olympique et mondiale. La veuve du Japonais Katsutoshi Nekoda avait également tenu à faire le déplacement aux USA pour l’occasion. « Katsutoshi Nekoda (décédé en 1983) était un joueur extraordinaire qui a révolutionné le volley », assure Silvano Prandi. Le dirigeant thaïlandais, Shanrit Wongprasert, qui a largement contribué au développement du volley sur le continent asiatique, accompagnait tout ce beau monde. Seule manquait à l’appel la double-médaillée d’or cubaine, Yumilka Ruiz, qui n’avait pu se rendre sur place.