L’enseignement à distance reprend du service dans les lycées
Le gouvernement n’a pas fait le choix jeudi de fermer purement et simplement les lycées. C’est donc la directive ministérielle du 5 novembre qui s’applique : à savoir la possibilité pour les lycées de mettre en place jusqu’à 50 % de cours à distance. Tous les cas de figure sont possibles.
Limiter le brassage des élèves, voilà ce qui est imposé aux lycées qui sont les établissements scolaires où les protocoles sanitaires sont les plus compliqués à mettre en œuvre. On a cru un temps que le Premier ministre pouvait annoncer la fermeture pure et simple des lycées lors de son intervention de jeudi. Non. Pour l’instant, le gouvernement reste sur la ligne annoncée le 5 novembre par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Charge aux équipes sur le terrain de trouver la meilleure organisation possible pour limiter le brassage des élèves. Le ministère a donné aux chefs d’établissements un outil pour y parvenir : ils peuvent mettre en place de l’enseignement à distance. L’organisation leur incombe mais il faut au moins 50 % d’enseignement en présence dans les établissements pour les élèves. Chaque lycée a dû composer à partir de ces objectifs nationaux.
« Les règles sont les mêmes pour tous les lycées, mais chaque lycée est un cas particulier, selon la taille des couloirs, le nombre d’élèves, la configuration de la cantine etc. Donc aucun lycée n’aura la même mise en place. Il existe un cadre national et une adaptation au contexte local avec une certaine souplesse », résume le rectorat. La mise en place de la nouvelle organisation a débuté cette semaine dans certains lycées mais c’est surtout à compter de lundi que le distanciel va reprendre du service. Au niveau de l’académie de Reims, deux-tiers des lycées vont mettre en œuvre ce qu’ils appellent un enseignement « hybride », c’est-à-dire avec une proportion de cours à distance, « y compris dans les lycées professionnels, mais là aussi au cas par cas », indique le rectorat.
En Haute-Marne aussi, on trouve différents cas de figure.
Jusqu’aux vacances de Noël
« La classe de mon fils est divisée en deux. La première moitié est en cours du jeudi au jeudi d’après, puis c’est le second groupe qui ira au lycée », indique un père de famille dont l’enfant est scolarisé au lycée Saint-Exupéry à Saint-Dizier. Ça fonctionne aussi par moitié de classe dans d’autres lycées où le nombre total d’élèves présents au même moment est ainsi divisé par deux. Certains établissements tentent de poursuivre avec l’effectif global car leur configuration le permet. La nouvelle organisation doit au moins durer jusqu’aux vacances de Noël.
C. C.