Avec huit restaurations de mares, l’enjeu des zones humides pris en compte
Huit mares en milieu forestier viennent d’être restaurées par le syndicat des six rivières sur la commune de Hortes. L’enjeu des zones humides devient primordial à l’heure où les sécheresses se multiplient et fragilisent les arbres.
Le syndicat mixte des six rivières ne fait pas que de l’aménagement des 778 km de cours d’eau dont il a la charge répartis sur trois départements et deux régions. Il s’intéresse également aux zones humides et dans le cas présent, celles situées en plein cœur d’un massif forestier, celui de la commune de Haute-Amance.
C’est la deuxième année qu’un chantier est mené pour restaurer des mares dont l’origine naturelle. «Elles ont été abandonnées et la végétation a pris le relais», explique Yann Gausson technicien du syndicat des six rivières. «On est porteur de la compétence Gemapi (Gestion des milieu aquatique et prévention des inondations, Ndlr). Et dans protection, cela englobe les zones humides», ajoute Jean-Philippe Bianchi, président du syndicat et par ailleurs maire de la commune de Haute-Amance.
La vie reprend rapidement dans les mares
Ce sont de petites mares peu profondes «qui sont soit alimentées par ruissellement soit par résurgence. Nous venons de terminer la restauration d’une de ces mares et l’eau est revenue rapidement», constate Yann Gausson. Les mares sont curées et là pas d’autres choix que d’utiliser une pelle-mécanique. «Je n’y suis pas favorable mais il n’y avait pas d’autres solutions», reconnaît Jean-Philippe Bianchi. Les boues sont épandues à proximité des mares. On constate que certaines mares communiquent entre elles par un petit fossé qui est lui aussi restauré.
«On voit de suite les effets. Des petits animaux sont présents. On voit également le passage de cerfs qui viennent s’abreuver», explique le technicien. Dès que c’est possible, les travaux laissent la végétation typique d’une zone humide en l’état. La biodiversité reprend très rapidement ses droits. Le stockage d’eau est un élément important pour la faune, la flore. Mais également pour la forêt. Les arbres sont très fragilisés par les sécheresses successives. Le hêtre est particulièrement impacté. Ces zones humides retardent les effets de la sécheresse. Le coût de cette restauration de huit mares est de 15 000 euros HT financé à 70 % par l’Agence de l’eau et 10 % par le Conseil départemental
Le syndicat mixte des six rivières a en projet un chantier plus ambitieux situé à quelques centaines de mètres de là. La commune de Haute-Amance est propriétaire de 22 hectares dans le Val-de-Presles. «On n’y a rien fait depuis des décennies. On souhaite remettre la rivière dans son lit initial. Il y a eu un projet de création de lac dans les années 90. On a plus intérêt à restaurer une zone humide qu’à faire un lac», annonce Jean-Philippe Bianchi.
Ph. L.