Legs Clerc : « Va-t-on vers un enterrement de 1ère classe du dossier ? », demande Me Misset
Fresnes-sur-Apance a été désigné bénéficiaire d’un legs présumé colossal, sans que la succession soit réglée. Conjointement, la gestion sous tutelle de la fortune de la testataire fait l’objet d’investigations judiciaires… qui s’inscrivent toujours dans le cadre d’une enquête préliminaire. Sa durée interroge l’avocat de la commune Me Alexandre Misset. Qui se demande si celle-ci s’achemine vers « un enterrement de 1ère classe ».
« On en est toujours à l’enquête préliminaire donc je n’ai pas accès au dossier ». Me Alexandre Misset, qui défend les intérêts de la petite commune de Fresnes-sur-Apance, désignée bénéficiaire de la totalité de la fortune présumée colossale des époux Clerc, sachant que la succession reste à régler, indique avoir interrogé à deux reprises le parquet de Chaumont. « Ses deux réponses laissent accroire qu’il n’existe pas de dossier… ». Plus exactement, explique-t-il, que, sans son numéro, il est impossible de mettre la main dessus. Or, l’avocat dijonnais est naturellement incapable de le communiquer : il ne l’a jamais vu, ni a fortiori compulsé.
Le conseil ne peut imaginer qu’ « en deux ans », les enquêteurs n’aient pu procéder à des auditions, et autant qu’il leur semblait utile. Qu’ils ont obtenu des réponses aux questions que soulèvent les conditions à la fois la gestion de la fortune des époux Édith et Gilbert Clerc et l’extrême lenteur de la réalisation de la succession, même si elles sont nombreuses. Me Misset en est venu à se demander si « un enterrement de 1ère classe » de cette affaire aux contours assez singuliers pour que la justice s’en mêle n’est pas une issue envisageable. « On ignore même qui a saisi le parquet ! S’il s’est auto-saisi… ».
Contacté, le procureur de la république du tribunal judiciaire de Chaumont Denis Devallois, a volontiers répondu. « Les investigations se sont clôturées. J’attends que le dossier me soit transmis pour analyse. Il comporte plusieurs dimensions. J’ai demandé à pouvoir l’étudier dans le détail ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr