« L’économie locale ne peut pas se permettre d’être prise en otage »
Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le président de la CCI Meuse-Haute-Marne Richard Papazoglou se demande si les grévistes ne seraient pas « en train de scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis ? » A l’aube de la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le président de chambre consulaire se dit « très inquiet : A lire les propos des représentants syndicaux, qui martèlent leur volonté de bloquer l’économie locale, je ne peux m’empêcher de me dire qu’ils se trompent de combat et qu’ils vont aggraver une situation déjà compliquée ».
A Richard Papazoglou de compléter : « Sauf à ce qu’ils soient déconnectés de notre réalité, ces personnes défendant les intérêts des salariés ne remarquent-ils pas que notre économie ne tourne pas rond ? Covid, flambée des factures énergétiques, trésorerie fragile, inflation galopante, nos entreprises souffrent… Signe qui ne trompe pas : nos tribunaux de commerce ne chôment pas… Pour rappel, la majorité des sociétés en Meuse et en Haute-Marne sont des TPE et des PME (…) Bloquer notre économie et nos centres-villes ce mardi 7mars s’apparente ni plus ni moins à un suicide collectif… » Et de conclure : « Si la grève est un droit fondamental, il faut agir en responsabilité et veiller à ne pas fragiliser notre économie rurale qui a besoin plus que jamais de solidarité locale et d’être soutenue. »