L’échec de la destruction des sangliers en Haute-Marne ?
La destruction des sangliers autorisée par la Préfecture afin de limiter les dégâts sur les cultures n’a pas les effets escomptés. Comme souvent en France, le principe qui peut paraître justifié et bon et complètement faussé par les difficultés d’application.
Laurent Piot, président de l’association de chasse de Soncourt-sur-Marne, parle d’une mise en œuvre impossible pour les chasseurs et les agriculteurs. Il évoque, notamment, l’obligation, pour les chasseurs, de rester en poste fixe et d’agir en journée. Or, il le dit : « les sangliers, il faut aller les chercher et plutôt à la tombée de la nuit. Comment voulez-vous que les chasseurs restent plantés debout toute une journée ? »
Laurent Piot reconnaît que des agriculteurs sont demandeurs mais « les chasseurs sont impuissants et ils n’ont pas forcément envie de chasser à cette époque ». Pour lui, la seule solution est de confier aux chasseurs un secteur de surveillance et l’autorisation d’utiliser des chiens pour repousser le gibier en forêt. Par contre, il estime que les lieutenants de louveterie qui sont autorisés à participer à cette destruction « ont prouvé leur inefficacité ».
Sébastien Riottot, le président de la FDSEA, juge également la mise en œuvre du système compliquée entre récupérer les autorisations, respecter les délais, trouver des chasseurs, se contraindre aux surfaces limitées. Il résume : « il est bon que le système existe mais il faut que beaucoup de planètes s’alignent pour qu’il s’applique ».