L’ECAC a retroussé les manches
Face au co-leader de la poule, le Bassin mussipontain, l’ECAC a livré un jeu un peu plus abouti, hier (29-35). Le succès n’est pas au rendez-vous mais le contenu, notamment en deuxième période, rassure un peu.
Personne ne donnait cher de la peau des Chaumontaises, hier. Lourdement battues, samedi dernier, par Reichstett avec un écart de 19 buts, elles accueillaient, exceptionnellement au gymnase Lionel-Meunier, le Bassin mussipontain, co-leader du groupe. Un épouvantail, quoi. Pourtant, la réaction d’orgueil de l’ECAC lui a permis de faire mieux que se défendre, notamment grâce à un gros temps fort en milieu de deuxième période. Le score final est plus serré qu’imaginé (29-35), d’autant plus surprenamment qu’à la pause, les Lorraines avaient déjà pris la poudre d’escampette (13-22).
Plus agressives, plus mobiles, plus complètes et dotées d’un banc à rendre jaloux plus d’une formation de la poule, les Mussipontaines s’étaient appuyé sur leurs grands gabarits et sur une vitesse de jeu supérieure pour se mettre à l’abri. L’ECAC avait la tête dans le seau. Du moins, c’est ce qu’on pensait…
Chaumont enclenche la “remontada”
Au retour des vestiaires, les Lorraines continuaient de dérouler… jusqu’à la blessure à la cheville droite d’une de leurs buteuses en vue, Elsa Mougeot, auteur de 9 buts. Sa sortie coïncidait, à quelques minutes près, à la “remontada” chaumontaise. L’entrée d’Emilie Rico, sur l’aile gauche, n’était pas étrangère non plus à l’embellie offensive des locales. Gêné par la défense en “1-5” décrétée par l’ECAC, avec Manel Mrad comme élément avancé, le Bassin mussipontain ne parvenait plus à lancer ses arrières.
Chaumont, en interceptant des ballons, refaisait surface. Ce n’était d’abord qu’un feu de paille, tellement il partait de loin. Mais peu à peu, la tendance sur le terrain s’inversait. En défendant enfin plus fort et en trouvant davantage de solutions offensives, y compris au poste de pivot, l’ECAC reprenait du poil de la bête. A tel point que, pendant dix minutes (de la 43′ à la 53′), les Meurthe-et-Mosellanes restaient muettes. Le temps mort de leur coach n’avait pas d’effet. De 19-30 (43′), le score passait à 26-30 (50′). Est-ce le temps mort posé par Nicolas Torres à ce moment-là ou les conséquences de leur grosse débauche d’énergie qui relançaient alors les Lorraines ? Toujours est-il que la dynamique se brisait un peu dans la dernière ligne droite. Le “8-0” infligé par Chaumont (27-30, 53′) ne servait finalement qu’à donner au score final un écart plus raisonnable (29-35).
Les résultats de ses poursuivants lui étant favorables, l’ECAC reste septième au classement. Et reprend un peu de consistance dans le jeu après sa déroute collective en Alsace.
Delphine Catalifaud