Le volleyeur Julien Lecat heureux d’être Chaumontais
Joueur complet, Julien Lecat rejoint le Chaumont VB 52 Haute-Marne cet été au poste de réceptionneur/attaquant. Venu de Montpellier, le jeune Français (24 ans) arrive en Haute-Marne pour poursuivre sa progression au plus haut niveau.
C’est un peu le cocon familial dont se sépare Julien Lecat en arrivant au Chaumont VB 52 Haute-Marne pour la saison à venir. Jusque-là “drivé” par son père, Olivier, à Montpellier, le jeune réceptionneur/attaquant va donc découvrir un nouvel environnement cet été. Une petite “révolution” qui ne lui fait pas peur, bien au contraire. Le néo-Cévébiste a hâte de découvrir sa nouvelle “famille”.
jhm quotidien : Comment se sont noués les contacts avec le Chaumont VB 52 Haute-Marne ?
Julien Lecat (réceptionneur/attaquant) : « Dès la fin de saison régulière, juste avant les “play-off”, j’ai pu discuter avec les dirigeants haut-marnais et notamment le manager général Jiri Cerha. On venait de disputer le dernier match de la première partie de championnat chez nous à Montpellier contre les Haut-Marnais. J’avoue que je n’ai pas réfléchi très longtemps avant d’accepter. »
jhm quotidien : Qu’est-ce qui vous a séduit pour accepter aussi rapidement ?
J. L. : « Chaumont est un club qui compte en Ligue A depuis plusieurs années. Chaque saison, le CVB 52 a des objectifs élevés et veut jouer le haut de tableau. L’équipe “pro” peut compter sur des infrastructures de qualité, avec un staff très compétent auprès duquel je suis sûr de progresser encore. Et puis le projet sportif que m’a présenté Jiri Cerha reste alléchant. Avec Chaumont, toutes les compétitions sont disputées à fond, pour les gagner : c’est forcément très motivant ! »
jhm quotidien : Dans la hiérarchie au poste de réceptionneur/attaquant, vous ne partez pas forcément comme titulaire. Cela a-t-il été un frein à votre décision ?
J. L. : « Absolument pas ! C’est une situation que je connais, qui était déjà la mienne à Montpellier. Je suis habitué à évoluer dans un environnement avec beaucoup de concurrence. Au contraire, cette situation va me permettre justement de prendre encore un peu plus d’expérience auprès de joueurs internationaux, qui ont l’habitude du haut niveau, y compris au niveau international. Je sais qu’à Chaumont, les “joueurs de banc” sont amenés à avoir du temps de jeu, compte tenu des nombreuses compétitions à disputer. Je connais mon statut de départ, mais je suis persuadé que tout le monde aura sa chance. »
« Saisir ma chance si elle se présente ! »
jhm quotidien : Vous allez également connaître un nouvel entraîneur qui ne sera plus votre père (Olivier Lecat). Cela peut-il être une appréhension pour vous ?
J. L. : « Pas du tout ! Même si la cohabitation avec mon père s’est toujours très bien passée, je suis impatient de découvrir autre chose : une nouvelle méthode, une nouvelle personnalité. C’est aussi pour moi l’occasion de démontrer mes capacités en dehors de ce contexte familial qui m’a suivi. D’ailleurs, j’avais même déjà envisagé de quitter cet environnement l’an passé, mais une grave blessure au genou avait ralenti cette possibilité. »
jhm quotidien : Votre père vous a-t-il encouragé aussi à venir à Chaumont ?
J. L. : « Oui, j’en ai beaucoup parlé avec lui, mais également avec mon frère (Hugo qui évoluait l’an passé en Suisse à Lausanne). Ils m’ont tous encouragé à rejoindre Chaumont. En vérité, ils m’ont plus conforté dans un choix qui, chez moi, me semblait déjà bien défini. J’avais envie de venir. »
jhm quotidien : Connaissez-vous certains de vos nouveaux coéquipiers ?
J. L. : « Déjà, je ne viens pas tout seul de Montpellier, puisque Sebastian (Closter, le libéro argentin) m’accompagnera dans ce nouveau projet. J’ai également côtoyé Pierre Tolédo lorsqu’il était au CNVB à Montpellier, et Tom Liot qui était à Sète. On se voyait parfois en dehors du volley. »
jhm quotidien : Après quelques mois de recul, comment expliquez-vous la saison “mi-figue, mi-raisin” de Montpellier l’an passé ?
J. L. : « Il y a eu plusieurs facteurs qui ont pu expliquer cette moins bonne saison que la précédente. On partait déjà avec une certaine pression après le titre de champion de France qu’il fallait digérer. Il y a également eu beaucoup de blessures qui n’ont pas permis à l’équipe de tourner à plein régime sur l’ensemble de la saison. Et puis le nombre de matches a explosé avec la Ligue des champions qui nous a pompé beaucoup d’énergie. C’est difficile de répéter les performances d’une saison à l’autre. On ne peut pas gagner à chaque fois et c’est pourquoi il faut savourer les grands moments que l’on parvient à vivre. »
jhm quotidien : Finalement, quel sera votre objectif personnel en arrivant à Chaumont ?
J. L. : « Je veux découvrir un autre environnement dans un club aux ambitions clairement affichées. C’est l’occasion pour moi de travailler et de progresser : prendre un maximum d’expérience. Je veux apporter toute mon énergie au projet sportif du CVB 52 au sein du groupe, que ce soit sur le terrain, si j’en ai l’occasion, mais également en dehors. Et tenter d’accumuler du temps de jeu : avec cette saison très dense à venir, j’en aurai peut-être l’occasion. A moi de saisir ma chance si elle se présente ! »
Propos recueillis par Laurent Génin