Le village se dévoile

AIZANVILLE

Vendredi 5 août, le village a accueilli l’opération “un jour, une église, un village”, menée par l’office de tourisme des Trois-Forêts. De quoi mettre en lumière le patrimoine d’Aizanville, bien connu pour sa production de fraises et d’asperges.

Depuis juillet dernier, ce cycle de visites commentées et gratuites permet de mieux connaître les églises et les villages du territoire de la communauté de communes des trois forêts. Vendredi 5 août, l’initiative, chapeautée par Dominique Guillaume, passionné d’histoire locale, s’est arrêtée à Aizanville. Toute l’après-midi, Antoine Hully, adjoint au maire du village, a guidé bénévolement les visiteurs, dans les différents sites historiques. Suivant des recherches effectuées en amont, il a pu, à l’aide de photos, d’anecdotes et de divers documents, retracer un pan de l’histoire de la commune et de ses habitants, du XIX^e siècle à nos jours. Autrefois entourée de vignes, Aizanville est désormais ceinturée par les bois. Cette commune a également eu la particularité d’abriter, durant la deuxième partie du XIX^e siècle, l’association de Saint-Joseph. Fondée par l’abbé Joseph Léon Roy, cette dernière comptait des dizaines de milliers de membres. Chaque mois, elle éditait un bulletin, tiré à 2 500 exemplaires, et a organisé des milliers de messes au sein des anciennes serres du château, transformées en chapelle pour l’occasion.

Aujourd’hui, aucun vestige de ce bâtiment ne subsiste. Seule une photo, montrée aux visiteurs, a permis de voir à quoi pouvait ressembler cette chapelle un peu particulière, fréquentée par des milliers de personnes. À ce jour, l’église Saint-Nicolas est l’unique édifice religieux de la commune. Débutée en 1860, sa construction a été permise grâce à la souscription de nombreux donateurs et avec la participation active des habitants. Ayant la particularité d’avoir été bâtie avec des pierres de réemploi, sur les rives de l’Aujon, cette église est bien dotée en statues, dont celle de Saint-Nicolas avec les trois petits enfants, et celle de Sainte-Libère. Antoine Hully n’a d’ailleurs pas manqué de conter les légendes. de ces deux personnages Il a également rappelé que la foudre était tombée sur le clocher de l’église, en 1970, et que d’importants travaux avaient été effectués, au début des années 2000. Ceux de la toiture de l’église, entièrement refaite, ou encore la voûte intérieure, rénovée à l’aide de plaques de plâtre cintrées. En tout cas, ces travaux ont permis de rouvrir l’édifice au public. Et ce, grâce à l’aide des habitants, qui avaient également repeint les murs intérieurs. En quittant cet édifice, proportionné à son nombre d’habitants, les visiteurs ont poursuivi la découverte du village, via un petit crochet, par son lavoir situé juste en face.

Le coup de cœur : la plaque de rue sur laquelle il est inscrit “rue des belles femmes”.

Nota bene : Aizanville est traversée par le célèbre tracé historique du chemin de pèlerinage de la Via Francigena.