Le village réfléchit à développer la télémédecine

Comment fonctionne la télémédecine ? C’est pour répondre aux questions des habitants que, Séverine Lagney, coordinatrice-santé à la Maison de santé de Saint-Dizier, est venue à leur rencontre, dans le cadre d’une qu’à l’initiative de la municipalité. La réunion s’est tenue lundi 10 octobre, à la salle des fêtes de Puellemontier, devant une vingtaine de personnes. Les organisateurs poursuivaient un double objectif. Démystifier, d’une part, cette nouvelle forme d’accès aux soins qu’est la médecine à distance, et, d’autre part, communiquer sur un projet éventuel de mise à disposition d’une cabine de télémédecine.

Sévérine Lagney a expliqué avec précision le fonctionnement des consultations de télémédecine, telles qu’elles sont pratiquées à Saint-Dizier Der et Blaise. Les médecins généralistes, qui ont développé cette pratique d’accès aux soins à distance en 2018, pour faire face au manque de ressources de santé du territoire, accompagnent des patients qui, pour 90 % d’entre eux , n’ont pas de médecin traitant. Concrètement, les patients sont accueillis par une infirmière, chargée de prendre les constantes (température, tension, échographie, etc.). Elle les oriente ensuite au médecin disponible, qui se trouve généralement dans une autre ville. Puis, après la consultation en vidéo du patient avec ce médecin, l’infirmière réceptionne l’ordonnance et la livre au patient.

Paradoxalement, cette organisation, novatrice et indispensable, sur un secteur en manque cruel de médecins, ne répond pas complètement aux besoins d’habitants, installés en zone rurale. En effet, pour bénéficier de ces soins, les habitants de Rives dervoises devraient se rendre à Saint-Dizier !

Or, l’intérêt principal de la médecine à distance, c’est évidemment que le patient ait le moins de déplacements à faire. C’est aussi le souhait des élus de Rives dervoises. D’où, la réflexion autour d’un projet de télémédecine local. Évidemment, les questions que poserait une telle installation sont nombreuses et complexes : comment trouver un(e) infirmier(e) pour accueillir les patients ? Quel financement pour le (ou la) rémunérer ? Où installer cet équipement ? Est-ce qu’un camion itinérant serait envisageable ? Finançable ? Pour l’heure, la réflexion se poursuit avec le soutien de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) de Saint-Dizier.