Le viaduc du Saulon, terminé il y a 165 ans
Plusieurs cartes postales du viaduc ferroviaire de Chalindrey avec ses quinze arches ont été éditées au début du XXe siècle. Les titres de certaines indiquaient : “Chalindrey, le viaduc” mais son nom le plus courant est Viaduc de Torcenay car l’ouvrage a plus d’arches du côté de ce village. Le Saôlon, qui est la limite entre les deux communes à cet endroit, passe sous la neuvième arche de cet édifice lorsqu’on les compte depuis Torcenay (la septième depuis Chalindrey). L’emprise au sol est donc moindre sur le terrain de Chalindrey. Le début de sa construction date de 1855. Dans un document intitulé “Nouveau portefeuille de l’ingénieur des chemins de fer” d’Auguste Perdonnet et Camille Polonceau et daté de 1857, on apprend que le “viaduc du Saôlon, Chemin de fer de l’Est, ligne de Mulhouse” a les caractéristiques suivantes : une longueur de 220 m, une largeur entre les parapets de 8 m, une ouverture des arches de 10 m, une épaisseur des piles de 2 m à la naissance et de 3 m à la culée, et une hauteur “maxima” de 30 m. Plusieurs arches ont été détruites lors du bombardement du 13 juillet 1944 (les 2e, 3e et 4e sur le terrain de Chalindrey). En comparant la carte postale et la photo actuelle, on peut voir qu’il n’y a plus les grosses croix de tirants circulaires sur ces trois arches reconstruites. Dix poteaux de caténaires ont été installés sur le viaduc au milieu des années 1960, lors de l’électrification de la ligne qui va à Nancy.