Le viaduc des Batailles fermé pour trois mois
Le viaduc des Batailles, sur la nationale 19, va faire l’objet d’un chantier de rénovation à partir du 14 mars et pendant trois mois. L’intégralité du trafic routier, 4 600 véhicules par jour, sera déviée par Arc-les-Gray pour les poids lourds, et Chalindrey pour les voitures.
Ce viaduc sur la nationale 19 est particulier de par son architecture. Situé sur la commune de Châtenay-Mâcheron, il enjambe le canal entre Champagne et Bourgogne et l’écluse des Batailles, la ligne 4 de la SNCF, la Marne et la route qui mène au lac de La Liez.
Cet ouvrage va faire l’objet d’une rénovation totale. Depuis plusieurs mois, un des passages piétons a été neutralisé face aux risques encourus.
Une réunion d’information a été organisée par la Dir-Est (Direction interrégionale des routes de l’Est) à Saints-Geosmes le 11 janvier. Beaucoup de maires y ont été conviés concernés par la proximité du chantier mais également par les déviations que va mettre en place la Dir-Est. L’annonce de ce chantier en a surpris plus d’un de par son ampleur et surtout du peu de temps avant qu’il ne soit lancé.
Le viaduc présente des points de faiblesse. La présence de nombreuses venues d’eau avec des traces de calcite, la dégradation du béton avec éclatements laissent apparaître les armatures d’acier. Les trottoirs sont dégradés, les joints de la chaussée sont déchirés par endroits et ils présentent des fissurations. La couche de roulement est usée. «Le viaduc de Châteanay-Mâcheron présente d’importants défauts d’étanchéité et de nombreuses dégradations du béton. Afin de pallier ces désordres, des travaux de réfection de l’étanchéité du tablier de l’ouvrage et de réparation des parements en béton sont envisagés», indique un document de la Dir-Est.
Les travaux s’imposaient. Ce n’est pas la première fois que la couche de roulement et les joints sont refaits sur ce pont. La dernière opération remonte à 2016 où du 8 août au 24 août, des travaux avaient été menés.
L’intégralité du viaduc avait subi une opération similaire à celle qui s’apprête à faire la Dir-Est, il y a une trentaine d’années. A cette époque, l’Equipement avait alors mis en place un pont passerelle provisoire qui enjambait route, canal, voies ferrées et rivière. Une option spectaculaire qui avait eu le mérite de ne pas interrompre la circulation.
Le contournement du viaduc augmente le trajet de 1 h 25
Ce qui ne sera pas le cas aujourd’hui. Car dès début mars, un panneautage va être installé afin d’avertir de la mise en place de la déviation à compter du 15 mars et jusqu’au 15 juin.
Ce sont les poids lourds qui seront le plus impactés avec un allongement significatif du temps de trajet. Les camions seront déviés depuis le giratoire des Etats-Unis de Langres en direction de Longeau pour passer par Arc-les-Gray par la départementale 67 et rejoindre Combeaufontaine. Pour les voitures, il n’y aura pas de déviation particulière. Mais le trafic de 3 600 véhicules par jour de la RN 19 passera en priorité par Chalindrey.
Ce qui n’est pas du goût du maire. «Cela risque de coincer au niveau du trafic dans la traversée de la commune. J’ai eu l’impression d’être mis sur le fait accompli. On m’a juste indiqué que deux radars de chantier seront installés entre Torcenay et Chalindrey. Il est évident que des camions passeront quand même et je crains que la chaussée de la commune ne se dégrade davantage», s’inquiète Jean-Pierre Garnier.
Cette interruption du trafic routier sur la RN 19 va certainement être également un problème de logistique pour Plastic Omnium (qui n’a pas été conviée à la réunion d’information) qui doit livrer en temps et en heure ses pare-chocs aux usines de Peugeot à Vesoul par exemple. L’allongement du temps de parcours entre Langres et Combeaufontaine est estimé à 1 h 25 par la Dir-Est.
Ph. L