Le vertige des girafes : la solitude mais pas l’ennui
Vendredi 4 novembre au Nouveau Relax, “le vertige des girafes”, une création du collectif “le poulpe”, était inscrite à la programmation de la scène locale. Une centaine de spectateurs ont été amenés à partager la solitude de l’unique personnage.
Une jeune femme seule, interprétée par Delphine Meilland, rêveuse et pas tout à fait adaptée au monde dans lequel elle évolue, erre dans son appartement tranquille. Elle parle à sa plante, chante, se fait des films, projette des situations dont elle change les dialogues à volonté. Analysant tout, elle perd pied dans ses songes jusqu’à ne plus distinguer le réel de l’imaginaire. Elle vit tout de cette façon : par procuration ; parce que c’est moins risqué. On appelle ça “un trouble de la rêverie compulsive”. Il faudra pourtant bien qu’elle finisse par revenir à la réalité, afin de la vivre pleinement. Mais la réalité n’est pas et ne sera jamais à la hauteur du fantasme, explique le collectif qui souhaite à travers cette histoire explorer la solitude comme un terrain de jeu et ainsi observer les pensées, les digressions et les divagations qu’elle occasionne, et donner à voir ce que nous nous permettons de dire et d’être lorsque nous sommes seuls.
Cette pièce donne de la valeur aux petites choses du quotidien et projette le public dans un univers de solitude et de rêverie. C’est un portrait qui met en lumière des questions existentielles dans lesquelles tout le monde se reconnaît.