Le ver est dans la pomme
Personne n’en parle mais les Etats généraux de l’alimentation ne se passent vraiment pas bien. Ils avaient pour objectif de mieux répartir la rémunération de la valeur ajoutée dans la filière agroalimentaire. Et, comme à chaque fois, les plus forts financièrement font la loi et écrasent les petits, en l’occurrence les agriculteurs.
Dès le départ, il aurait fallu se méfier avec la mise en place, à la tête de chaque commission, des représentants de l’industrie et de la grande distribution. Le débat était déjà faussé. Ensuite, les échanges ont porté sur tout sauf sur l’essence même des Etats généraux. Le “tout ça pour ça” commence à apparaître. Le postulat de base était biaisé avec, d’un côté, même si Michel-Edouard Leclerc s’en défend, la grande distribution qui dit se battre pour le pouvoir d’achat des consommateurs en pratiquant, pour l’alimentation, les tarifs les plus bas possible et de l’autre côté, les agriculteurs qui n’arrivent plus à vivre de leur métier en produisant à perte.
En fait, le ver est dans la pomme depuis des années avec l’idée distillée dans la société comme quoi il est possible de se nourrir gratuitement. Est-ce logique que des parents mettent leurs enfants à la cantine sans payer les repas ? Est-ce logique que des produits dans les rayons des grandes surfaces fassent l’objet de rabais à tel point qu’ils sont moins chers que le prix payé aux agriculteurs ? Est-ce logique d’avoir sous-entendu, pendant des décennies, que l’acte de se nourrir est facultatif ?
En 50 ans, la part du budget consacré à l’alimentation est passé de 30 % à moins de 20 %. Il est sans doute plus nourrissant d’acheter le dernier iPhone à 1 300 € que d’acheter une viande, un fromage, des légumes de qualité !
La société a changé de priorités et les grandes surfaces se sont saisies de cette mutation. Problème : les produits alimentaires ne sont pas des biens culturels comme la musique ou les films volés et donc gratuits sur le net. Pour se nourrir, il faut y mettre les moyens. Penser l’inverse, c’est tuer l’agriculture française.
Si les Etats généraux se poursuivent ainsi, ils seront passés à côté de leurs objectifs. Une seule sortie de secours : qu’Emmanuel Macron mette les pieds dans l’assiette et impose cette meilleure répartition de la valeur ajoutée. C’est ce qui se profile avec un effort demandé sur leurs marges aux GMS. Mais alors, pourquoi ces faux-semblants autour de consultations viciées dès l’origine. Que de temps perdu alors que tout le monde connaissait le problème. Parfois, blablater c’est bien mais savoir trancher est le signe d’un grand président.
Personne n’en parle mais les Etats généraux de l’alimentation ne se passent vraiment pas bien. Ils avaient pour objectif de mieux répartir la rémunération de la valeur ajoutée dans la filière agroalimentaire. Et, comme à chaque fois, les plus forts financièrement font la loi et écrasent les petits, en l’occurrence les agriculteurs.
Dès le départ, il aurait fallu se méfier avec la mise en place, à la tête de chaque commission, des représentants de l’industrie et de la grande distribution. Le débat était déjà faussé. Ensuite, les échanges ont porté sur tout sauf sur l’essence même des Etats généraux. Le “tout ça pour ça” commence à apparaître. Le postulat de base était biaisé avec, d’un côté, même si Michel-Edouard Leclerc s’en défend, la grande distribution qui dit se battre pour le pouvoir d’achat des consommateurs en pratiquant, pour l’alimentation, les tarifs les plus bas possible et de l’autre côté, les agriculteurs qui n’arrivent plus à vivre de leur métier en produisant à perte.
En fait, le ver est dans la pomme depuis des années avec l’idée distillée dans la société comme quoi il est possible de se nourrir gratuitement. Est-ce logique que des parents mettent leurs enfants à la cantine sans payer les repas ? Est-ce logique que des produits dans les rayons des grandes surfaces fassent l’objet de rabais à tel point qu’ils sont moins chers que le prix payé aux agriculteurs ? Est-ce logique d’avoir sous-entendu, pendant des décennies, que l’acte de se nourrir est facultatif ?
En 50 ans, la part du budget consacré à l’alimentation est passé de 30 % à moins de 20 %. Il est sans doute plus nourrissant d’acheter le dernier iPhone à 1 300 € que d’acheter une viande, un fromage, des légumes de qualité !
La société a changé de priorités et les grandes surfaces se sont saisies de cette mutation. Problème : les produits alimentaires ne sont pas des biens culturels comme la musique ou les films volés et donc gratuits sur le net. Pour se nourrir, il faut y mettre les moyens. Penser l’inverse, c’est tuer l’agriculture française.
Si les Etats généraux se poursuivent ainsi, ils seront passés à côté de leurs objectifs. Une seule sortie de secours : qu’Emmanuel Macron mette les pieds dans l’assiette et impose cette meilleure répartition de la valeur ajoutée. C’est ce qui se profile avec un effort demandé sur leurs marges aux GMS. Mais alors, pourquoi ces faux-semblants autour de consultations viciées dès l’origine. Que de temps perdu alors que tout le monde connaissait le problème. Parfois, blablater c’est bien mais savoir trancher est le signe d’un grand président.
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