Le Val-de-Presles, un éco-système à part
Niché sur le territoire de Marcilly-en-Bassigny, à quelques kilomètres de Hortes, le bucolique Val-de-Presles, propice à de tranquilles randonnées, comprend aussi un espace de biodiversité conséquent et rare.
Le Pays de Langres est réputé être celui de l’eau. Il y a évidemment les quatre lacs. Il y a aussi les sources de cours d’eau pour le moins importants : la Meuse, la Marne, ou encore l’Aube. Mais de nombreux autres endroits, constitués d’une myriade de ruisseaux, participent à la qualité de vie du Sud-haut-marnais, mais aussi à sa biodiversité, plutôt exceptionnelle. C’est notamment le cas du Val-de-Presles, à Marcilly-en-Bassigny, près de Hortes.
Le site est d’abord connu pour sa célèbre chapelle, un monument gothique du XIIIe siècle, bichonné par les Amis de Notre-Dame-de-Presles, qui la restaurent par petites touches et y organisent de nombreux événements. Mais le Val-de-Presles est avant tout un ruisseau de 4,8 km, un affluent de l’Amance. Son site, bordé de sentiers, comprenant plusieurs ponts d’époque et le ruisseau voisin du Petitgnon, est particulièrement apprécié des promeneurs locaux, qui y voient une magnifique source d’oxygénation.
Mais, préservé de longue date de toute exploitation humaine, il est aussi riche en biodiversité. On y trouve, pêle-mêle, des plants de cassis (très rares en haute-Marne), de guimauve (encore plus rare) côté flore, et des martin-pêcheurs, des cigognes noires, ou encore des criquets ensanglantés côté faune. Une récente étude menée sous l’égide de l’Office national des forêts (ONF) a même permis d’établir qu’il était très probable que quelques loutres y gambadent actuellement.
Le site va, à partir du mois de septembre, faire l’objet d’une réhabilitation visant à renforcer son éco-système protégé. Le Syndicat mixte des six rivières prévoit en effet, pour un montant de 250 000 €, un reméandrage visant à réinstituer le lit originel, ainsi que la création de quelques mares et d’une jonction avec le Petitgnon. Autant de mesures qui devraient favoriser la prolifération des espèces rares indiquées.
Nicolas Corté