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Le Trio Vian fait sa java

L’association Bernard Dimey a fait salle comble, samedi 16 novembre, à Neuilly-sur-Suize, en invitant le Trio Vian pour un repas-concert. Les Nancéiens ont revisité le répertoire du grand Boris avec humour et sensibilité.

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Comme l’a estimé Yves Amour, président de l’association Bernard Dimey, «il est indispensable que les habitués du festival nogentais puissent se retrouver pour une petite fête une ou deux fois dans l’année.»
A dix minutes de Chaumont, la salle des fêtes de Neuilly-sur-Suize était tout indiquée. De grandes tables d’amis, quelques bouteilles partagées, un piano désossé sur la petite scène. En quelques instants, le public s’est retrouvé dans l’ambiance des caves de Saint-Germain-des-Prés. «Le tabac…» a rappelé Sylvain Asselot, chanteur du trio, «car en ce temps-là le tabac ne tuait pas…»
Boris Vian a signé plus de 500 chansons et n’en a interprété lui-même qu’une petite partie. Henri Salvador, Serge Reggiani, Magali Noël entre autres, ont créé la plupart des titres, mis en musique notamment par Alain Goraguer, Jimmy Walter ou Claude Bolling.
Beaucoup de textes sont restés dans les cartons, et n’ont été redécouverts que grâce à la curiosité récente de Thomas Fersen, Barbara Carlotti, Jane Birkin ou Zebda. Si le trio a choisi, pour l’essentiel de son concert, d’interpréter des classiques du répertoire Vian, il a livré deux textes moins connus : “Barcelone” («J’ai revu, sous le ciel de septembre, j’ai revu la fenêtre grillée de sa chambre…») et “A la pêche des cœurs”, un calypso d’amour en créole de cuisine.
Quand la java est là
Deux javas connues, “La java martienne” et “La java des bombes atomiques”, ont été livrées dans leurs versions instrumentales. L’occasion d’apprécier le bon swing du pianiste Gaël Le Billan, habilement soutenu par Olivier Herrmann à la contrebasse. Ce dernier se lâche d’ailleurs sur une seule chanson, en duo avec Sylvain Asselot, “Le tango interminable des perceurs de coffres-forts”. Un morceau de bravoure, au texte ciselé, qu’on croyait réservé aux Frères Jacques tant il est long (!) et difficile. Et bien non. Pas plus que “Le déserteur” n’est dévolu à Reggiani ou à Joan Baez. Passant du rire à l’émotion, le chanteur du trio Vian est parvenu à donner le frisson dans cet hymne pacifiste pourtant ressassé.
Dans d’autres chansons, c’est le parler nancéien, riche en accents circonflexes (“elle élève des têtâârds”), qui personnalise délicieusement la version.
Si cette belle soirée a vu les retrouvailles des festivaliers fidèles et des adhérents de l’association Bernard Dimey, elle a aussi permis de faire la promotion d’une idée : la chanson, ce doit être la poésie, la fête, le partage. Les amateurs des troisièmes mi-temps du Festival Dimey savent de quoi il s’agit.

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