Danco Dello : « le Tour au Danemark fut incroyable »

Caravanier au sein de chez Skoda, le Haut-Marnais Danco Dello, originaire de Langres et passionné de cyclisme, et qui a porté les couleurs du Vélo club Montigny Roue, puis de l’Amicale cycliste bisontine, s’offre une deuxième dose avec le Tour de France féminin, après la Grande boucle masculine. Danco Dello nous livre ses impressions.

JHM Quotidien : Depuis combien de temps avez-vous arrêté le vélo ?

Danco Dello : « J’ai arrêté le vélo en compétition depuis septembre 2021 à cause des études. Je viens de finir mon Masters II en Staps à Besançon. Je vais commencer à travailler dans un cabinet, en libéral, avec des kinés, pour la rééducation dans le sport. »

JHMQ : Comment vivez-vous cette aventure au sein de la caravane publicitaire ?

D. D. : « J’ai commencé l’aventure il y a cinq semaines. Je suis parti de Paris pour rallier Copenhague. Au Danemark, je ne faisais pas la même chose que sur le tour féminin. J’étais “volant”, c’est à dire que je remplaçais soit le chauffeur soit l’hôte qui était malade ou en repos. Après le Danemark, je faisais le parcours une heure avant la caravane et on s’arrêtait à des points stratégiques de l’étape pour distribuer des goodies (sacs, tee-shirt et bob). La nouveauté, dans ce dispositif, était qu’il fallait exposer notre véhicule dans les dix derniers kilomètres dans un virage pour le passage des coureurs et la télévision. C’est ce que je fais jusqu’à Paris. Et pour le tour féminin, j’ai repris mon poste de “volant” comme au Danemark. »

JHM Q : Pour votre premier Tour de France, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

D. D. : « La foule au Danemark. C’était quelque chose d’incroyable. Beaucoup de personnes attendaient cela depuis longtemps. Les gens étaient bien cadrés. En plus, on avait une grande caravane Skoda. C’est la première fois que je conduisais une voiture électrique. Il faut être beaucoup vigilant lorsqu’on est pilote, car on roule en quinconce. On serre vraiment le public à droite. Il peut arriver que les spectateurs sautent sur les goodies. On n’a pas eu ce souci là au Danemark. Sur le Tour féminin, c’est un peu différent. On évolue sur route ouverte et on est escorté par la gendarmerie. Et, du coup, on roule à droite. On est à l’arrêt dans certains villages. On a cinq-six arrêts sur l’étape et on distribue des cadeaux pendant 20 minutes. »

JHM Q : Aujourd’hui (mercredi) avec une étape 100 % auboise, vous étiez presque à domicile sur des routes que vous connaissez bien…

D. D. : « Quand je faisais du cyclisme, il y a quelques années, je venais courir à Troyes.  Les championnats se disputaient souvent dans l’Aube. Lorsque le tour est passé dans les Ardennes, j’ai reconnu des gens sur le bord de la route. C’est une super expérience car les places sont chères. J’avais candidaté plusieurs fois sans être pris. Et cette année, ce fut la bonne. »

JHM Q : Vous attaquez votre cinquième semaine en tant que caravanier. Trouvez-vous le temps long ?

D. D. : « Non, le temps passe vraiment vite car on change chaque jour de ville et d’hôtel. On n’a même pas le temps de visiter les villes. »

Recueillis par Romain Randoing