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Le suivi sanitaire de 7 000 arbres à Chaumont

La Ville de Chaumont a une stratégie clairement édictée en matière de gestion de ses 7 000 arbres. C’est dans cette logique qu’elle a procédé à un élagage boulevard Voltaire. Explications.

Des hommes suspendus dans les arbres de manière acrobatique. Des engins élévateurs qui mènent vers les sommets. La semaine dernière, un étrange ballet se déroulait au cœur de Chaumont. Les arbres qui longent la première partie du boulevard Voltaire ont été élagués par des professionnels, dans une logique de préservation, de sécurisation et de soins.

Pierre Etienne, adjoint au maire chargé de l’environnement et de l’urbanisme, explique que cette mission d’entretien des arbres incombe au service des espaces verts de la Ville qui s’occupe plus particulièrement de l’entretien courant mais également à une entreprise privée venue de Marnay appelée “Arbre vert”. Et, pour ne pas altérer le développement des arbres, l’élagage s’assimile à du grand art.

Que la coupe se fasse en régie par la Ville ou de manière externalisée par une entreprise, les intervenants s’appuient sur un diagnostic établi par l’ONF. Le service de l’État s’est penché sur 7 000 arbres et arbustes plantés à Chaumont intra-muros. Ils sont tous passés à la loupe, détiennent une carte d’identité et les 2 500 plus âgés bénéficient d’un état sanitaire qui permet de suivre leur évolution. Le cas échéant, cet état des lieux pousse à un entretien ou des travaux plus approfondis comme l’abattage d’un arbre pour cause de maladie.

En 2019, ces travaux ont plus particulièrement concerné les abords des écoles. En 2020, la Ville se concentre sur les espaces publics et, évidemment, le moment privilégié est l’automne ou l’hiver, au moment où la sève de l’arbre est redescendue.

Changement climatique

Cette connaissance exhaustive des arbres permet un suivi sanitaire scrupuleux d’autant plus que la végétation doit faire face aux changements climatiques et aux sécheresses qui se succèdent. Entre les épicéas qui souffrent des scolytes, les chênes des chenilles processionnaires ou le bombyx pour d’autres essences, la vigilance est de mise. Pierre Etienne parle d’un suivi encore plus prégnant selon les essences.

Mais, à l’inverse, il rappelle que la place de l’arbre en ville est devenue cruciale pour lutter contre ce même changement climatique. Pour lui, « le sujet est d’actualité » avec, en plus, des interactions avec le Parc national.

Dans ce contexte, boulevard Voltaire, l’élagage, les tailles d’entretien, la résorption de problèmes sont devenus primordiaux. Ils participent à la sécurisation de l’espace public.

Mais, l’entreprise ne se contentait pas de ces travaux puisque ses salariés broyaient sur place les branches coupées. Réduites en copeaux, elles sont réemployées dans les espaces verts, les massifs floraux ou les décorations de Noël. Pierre Etienne en profite pour rappeler que la Ville a la spécificité d’élaborer ses décorations en interne.

Le diamètre des branches élaguées ne permet pas d’élaborer des plaquettes de chauffage. Une partie des copeaux, le surplus, part au compostage, route de Neufchâteau.

Quant au coût de l’opération, à l’année et sur les différents chantiers, il atteint les 20 000 € pour l’entreprise externe et trois quarts d’un équivalent temps plein au service espace vert.

Frédéric Thévenin

Les arbres de la ceinture verte

Chaumont est dans un écrin de verdure ou plus précisément au cœur d’une ceinture verte. Or, elle aussi fait l’objet de tous les suivis sanitaires. Une étude de l’ONF est en cours pour recenser la population d’arbres. Elle ira jusqu’à des préconisations en termes de gestion. Deux données seront prépondérantes : la sécurisation des personnes qui s’y promènent et l’évolution naturelle du bois.

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