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Le Sud-haut-marnais va se damner pour “Damona”

La “Damona” est la nouvelle bière artisanale produite dans le Sud-haut-marnais, à Parnot-en-Bassigny.

Nouvelle micro-brasserie ouverte à Parnot-en-Bassigny, la “Brasserie du Bassigny” du jeune Maxime Maire propose, depuis trois semaines, une nouvelle bière, la “Damona”, déclinée en quatre variétes : blonde, ambrée, blanche et en “India Pale Ale” (IPA).

Y avait-il meilleure dénomination pour un breuvage qui se veut divin ? Protectrice de Bourbonne-les-Bains, Damona est la déesse celte des sources et des rivières. Elle donne désormais son nom à la bière de la toute nouvelle “Brasserie du Bassigny”, une micro-brasserie qui a ouvert ses portes fin juillet, à Parnot-en-Bassigny. Ayant investi une ancienne grange, reconvertie et réhabilitée, le jeune Maxime Maire est l’heureux fondateur de l’entreprise, qui a d’ores et déjà, depuis trois semaines, mis en commercialisation trois types de Damona : une blanche (plutôt fruitée), une blonde (assez relevée) et une ambrée (avec une pointe d’amertume). La quatrième, une bière “India Pale Ale” (IPA), « qui s’adresse davantage aux connaisseurs », sera mise en bouteille dans les prochaines semaines.

En peu de temps, la nouvelle “Brasserie du Bassigny” commence, déjà, à se faire mousser. Le bouche-à-oreille fonctionne à merveille, comme le montrent les visites déjà régulières de premiers clients fidèles, et même de touristes néerlandais en quête de spécialités locales. Affable, Maxime Maire n’hésite pas à faire visiter son lieu de production, immédiatement contigu au site de vente. Et montre ainsi que brasser de la bière n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, de l’empâtage à la mise en bouteille. « Le processus prend un peu plus de deux mois en tout. Je fais 180 litres par brassage. Il y a quatre fermenteurs, la cuve de brassage, celle de resucrage… ».

Le déclic néo-zélandais

Pour parvenir à un résultat satisfaisant, Maxime Maire a effectué des mois de tests, de changements de dosage, mettant à contribution ses plus proches amis : « Ils ont servi de cobayes ! ». Avant de se lancer, le jeune homme, qui va sur ses 30 ans, a donc pris grand soin de tout préparer et soupeser. C’est un rêve, en réalité, qu’il a développé sur le tard, après une première vie. « J’ai grandi ici, à Parnot-en-Bassigny. J’ai fait un bac scientifique à Chaumont, puis je suis allé en DUT à Nancy, pour des études en génie mécanique. Ensuite, j’ai travaillé pendant deux ans à Lyon, comme technicien de production sur des machines à commande numérique. Après quoi, j’ai rejoint une grosse structure produisant des pièces pour les lignes à haute tension, à Gevrey-Chambertin », retrace Maxime Maire.

Sa carrière semble alors toute tracée, dans le génie mécanique. A ceci près, et ce n’est pas rien, que… le métier ne l’intéresse plus. « J’en ai eu marre. J’avais envie de faire autre chose ! ». La brasserie n’est, alors, absolument pas une activité qu’il envisage. Mais, en 2019, un voyage va tout chambouler. « Avec ma compagne, on avait vraiment envie d’avoir une expérience à l’étranger. Alors, nous sommes partis quelques mois en Nouvelle-Zélande ». En Océanie, Maxime Maire fait énormément de découvertes. Mais il est surtout impressionné par la qualité du houblon et les brasseries agricoles, mixant lieux de production, consommation et vente de la bière : « J’ai eu plusieurs déclics ».

A son retour en France, sa décision est prise : il va lancer sa micro-brasserie et suit une formation en ce sens. Les essais, la recherche du local idoine et la Covid-19 retardent quelque peu le projet. Mais, depuis fin juillet 2022, le voilà opérationnel. Et bien décidé à monter en pression : « Les brassages vont s’accélérer. La bière IPA va arriver, mais je vais aussi réaliser quelques éphémères ». Par exemple avec du houblon de Nouvelle-Zélande ? Le jeune homme sourit : « C’est dans les projets, oui. Ce serait, je crois, presque unique en France ! ».

Pour rappel, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

Nicolas Corté

n.corte@jhm.fr

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