Le succès des Universités d’hiver des Jeunes agriculteurs
Les JA de Haute-Marne ont accueilli les Universités d’hiver des Jeunes agriculteurs à Colombey. Plus de 200 personnes s’y sont retrouvées avec pour thème l’engagement. Ces trois journées ont été l’occasion de débats, d’échanges et de fêtes.
Depuis 6 ans et leur venue à Langres, jamais les Universités des Jeunes agriculteurs n’avaient attiré autant de monde. Ils étaient 166 élus venus de toute la France et même de Mayotte et de la Réunion auxquels il faut ajouter les partenaires, les entourages… au rendez-vous de Colombey-les-Deux-Eglises.
Pour Steve Lahaye, le président des JA Haute-Marne qui avaient en charge l’organisation, la démonstration est faite de la dynamique de groupe au sein du syndicat avec « la motivation d’avancer ». Il est également heureux de constater que la Haute-Marne, justement, est un département pilote pour les autres territoires en termes de motivation, de communication, de renouvellement des générations et d’idées parfois farfelues.
Esprit jeune
Les trois journées ont permis d’alterner les travaux de groupe et les assemblées plénières pour une remontée au niveau national des différentes réflexions. L’esprit jeune et la volonté d’aller au bout de leur engagement a soufflé sur la Croix de Lorraine…
Steve Lahaye salue la cohésion du groupe Haute-Marne qui a permis d’assumer ces Universités mais aussi de présenter, durant son discours, le département et ses particularités : les 210 adhérents aux JA, les 170 ha par exploitation qui sont un record, l’élevage associé aux grandes cultures, la zone intermédiaire qui tirent les résultats vers le bas, les onze fromages fabriqués, la présence du loup et des sangliers qui font l’unanimité contre eux dans toute la France et l’agrivoltaïsme qui fait débat. Les JA Haute-Marne ne le rejette pas sous condition d’un cadre et le reste des JA y sont plutôt opposés.
Enfin, Steve Lahaye a poussé tous les jeunes agriculteurs à investir toutes les structures pour faire avancer leurs idées plutôt que laisser la place aux autres.
Contre l’individualisme
Arnaud Gaillot, le président national des JA, explique que « ce temps consacré au réseau permet de se poser, de réfléchir à son fonctionnement interne en termes de formation et d’adhésion. C’est un temps important pour parler des JA de l’intérieur et de son maillage territorial ». Il était d’autant plus important qu’il correspond à une nouvelle mandature avec de nombreux de nouveaux élus d’où le thème de l’engagement.
Arnaud Gaillot le dit : « l’engagement permet d’aller contre la montée de l’individualisme. Il faut redonner goût à des jeunes de s’investir. Le métier d’agriculteur va au-delà de la ferme pour défendre son métier ». D’ailleurs, ils sont moins de 400 000 en France et pourtant savent se faire entendre.
Il poursuit : « Les JA sont une école de formation à la vie avec une ouverture d’esprit sur les territoires. Ils font les responsables de demain et la plus grande défaite serait l’absence d’engagement ». Il décrit enfin un syndicat « motivé, inventif et toujours surprenants. Comme au rugby, nous ne sommes pas toujours d’accord sur le terrain mais, à la fin, nous faisons la fête ».
Frédéric Thévenin
La semaine prochaine : l’engagement politique et syndical en débat aux Universités d’hiver des Jeunes agriculteurs.
Un Mérite sous émotion
Steve Lahaye avait prévu la réception de son « Mérite agricole » durant l’assemblée générale des JA en début d’année prochaine, « aux côtés des adhérents ». L’ensemble de son entourage lui a coupé l’herbe sous le pied.
Sébastien Riottot a pris la parole avec la complicité de tous les JA et de la famille de Steve Lahaye pour lire un texte sur sa vie, son œuvre, son investissement. Il a ainsi été fait chevalier dans l’ordre du Mérite agricole et, à l’arrivée de sa compagne, il n’a pas pu retenir son émotion. Le public a dû se contenter d’un « merci ». Félicitations.
La présentation peu conventionnelle de la Haute-Marne
Pour les JA de Haute-Marne, Thomas Millot a effectué une présentation « tout sourire » de la Haute-Marne aux universitaires. Il s’est estimé fier d’y trouver « pour l’instant » plus de vaches que d’habitants, le lac du Der et pas la mer, les grues et pas les flamands roses, les cailloux où d’autres ont des betteraves… Il présente la Haute-Marne comme un département de diversité de productions et « même des élevages de sangliers ». Mais, du haut de ses 25 ans, il rappelle la présence, sur les terres haut-marnaises, d’un grand homme, le Général de Gaulle.
Cette variété fait la force de la Haute-Marne et celle de la France avec comme élément commun unificateur : l’agriculture. Thomas Millot veut que tous en vivent dignement et reprend les mots du général : « Agriculteur usé, agriculteur moqué, agriculteur intimidé mais agriculteur sauvé ». Il fait allusion à la souveraineté alimentaire qu’il défendait.
Le jeune homme exprime enfin la fierté d’être agriculteur avec « le devoir de ne jamais abandonner nos convictions ».
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