Le Souvenir français rend hommage au héros haut-marnais Léo Barbier

Quatre-vingts ans jour pour jour après sa mort dans le ciel de Russie, une cérémonie organisée dimanche 15 octobre par le Souvenir français et la municipalité de Charmes-la-Grande permettra de se souvenir du sous-lieutenant Léo Barbier, pilote du fameux groupe Normandie-Niemen.

En ce 80e anniversaire des principaux événements de l’année 1943 (la création du Conseil national de la Résistance, la mort de Jean Moulin, notamment), la délégation de Haute-Marne du Souvenir français a choisi de rendre hommage à Léo Barbier, afin de « se souvenir de toutes celles et tous ceux qui ont libéré du nazisme la France mais également l’Allemagne et une partie du monde », explique Roland Belbezier, délégué général. 

Enfant de Neuilly-l’Evêque (lire l’encadré), Léo Barbier, mort pour la France le 15 octobre 1943 dans le ciel de Russie, repose depuis 1953 dans le cimetière de Charmes-la-Grande, le village où il s’est marié (en 1931) et où vivaient ses parents. C’est là également que sera organisée une cérémonie, 80 ans jour pour jour après sa disparition. 

Exposition au Grand-Jardin

Pour rendre hommage au pilote, le Souvenir français a d’abord proposé une exposition – sur les Forces aériennes françaises libres (FAFL), sur le régiment de chasse Normandie-Niemen, sur Léo Barbier – qui se tient jusqu’à ce vendredi 13 octobre au château du Grand Jardin, à Joinville.

Puis, dimanche 15 octobre, la municipalité de Charmes-la-Grande, administrée par Gilles Humbert, et l’association proposeront un hommage sur la tombe de l’aviateur, à 11 h précises (rendez-vous un quart d’heure auparavant). Un Rafale doit survoler la sépulture de ce « Héros de l’Union soviétique », dont l’avion de chasse YAK 7 a été abattu dans la région d’Ivanonvo. 

Tombé à l’âge de 35 ans

Léo Barbier est né à Neuilly-l’Evêque le 18 août 1908. Son père était originaire d’Epinant, sa mère de Dommartin-le-Franc. Tous deux étaient instituteurs. Léo Barbier grandit ensuite à Colombey-les-Deux-Eglises, à Biesles, à Charmes-la-Grande. Engagé en mairie de Langres dans l’armée en 1927, d’abord mécanicien, il est breveté pilote en 1932. Sous-officier, il est blessé en mission le 24 mars 1940. Le Haut-Marnais sert ensuite en Afrique du nord avant de revenir en métropole pour occuper un emploi civil. Résolu à rejoindre la France libre, il passe en Espagne et parvient à Londres le 27 octobre 1942. Engagé dans les FAFL, nommé sous-lieutenant, il est affecté au groupe de chasse Normandie, seule formation alliée à se battre en Russie. Arrivé sur le front Est en juin 1943, Léo Barbier remporte trois victoires aériennes homologuées et une probable entre le 9 et le 15 octobre 1943. En 1993, le 50e anniversaire de sa mort avait déjà été l’occasion d’une grande cérémonie à Charmes-la-Grande, avec publication d’une brochure sur la vie de Léo Barbier proposée par le club Mémoires 52.