Le Souffle du 6 Dragon en mission en Ukraine
Les anciens du 6e régiment de Dragons forment une amicale présidée par un Haut-Marnais, Francis Frainais. Neuf d’entre eux sont partis le 4 juillet. Direction l’Ukraine pour une importante livraison de médicaments. Une mission qui a ému ces anciens militaires.
« Une leçon de dignité et d’humanité ». Quelques jours après son retour d’Ukraine, le président de l’amicale des anciens du 6e régiment de Dragons, Francis Frainais de Bourbonne-les-Bains est encore très ému.
Pourtant, ces anciens militaires ont eux aussi connu la guerre et différents théâtres d’opération. « Mais là, c’était complètement différent », confie le président du Souffle du 6e Dragon. Pas d’ennemis en Ukraine mais un peuple ami qui, malgré les souffrances que leur inflige la guerre, reste d’une incroyable dignité. « C’est ce qui nous a le plus marqué », ajoute Francis Frainais. Il se souviendra longtemps de cette vieille dame qui s’est mise à genou pour le remercier d’avoir convoyer des médicaments pour la thyroïde.
Tel était l’objet de la mission des neuf membres de l’amicale participant à cette opération. « Nous avons collecté auprès des pharmacies, auprès des hôpitaux des médicaments et nous les avons emmenés en Ukraine et plus précisément à Ivano-Frankisvk où nous les avons livrés dans le théâtre », détaille le seul Haut-Marnais du groupe. Tous se sont rejoints à Strasbourg, ville de départ de l’opération.
Cinq voitures ont pris la route. Trois ressortissants ukrainiens ont profité du convoi pour rentrer chez eux. Au retour, d’autres familles sont reparties avec les anciens du 6e régiment de Dragons pour rejoindre la Pologne ou la France. L’association PromoUkraïna a organisé l’accueil à l’arrivée à Strasbourg.
« Ils manquent de tout »
L’opération consistait donc à convoyer des médicaments et du matériel d’aide et de soins pour les populations locales. « Ils manquent de tout, de traitements pour le diabète, pour la thyroïde mais aussi d’antibiotiques, d’antalgiques », énumère Francis Frainais qui parle des « larmes silencieuses » d’un peuple en souffrance.
Ce sont des milliers de médicaments, 6000 boites d’antibiotiques par exemple, qui sont ainsi parvenus au peuple ukrainien, « d’une valeur marchande d’environ 60 000 euros. » Francis Frainais se souviendra longtemps de cette initiative, « une expérience humaine très enrochissante », menée par l’amicale qu’il préside. Il n’exclut pas l’ organisation d’une nouvelle mission de ce type dans les mois qui viennent au gré de « l’évolution de la situation. »
C. C.