Le sort de la clinique privée scellé début novembre
En redressement judiciaire depuis le 19 décembre 2022, la clinique François-1er passera de nouveau, lundi 6 novembre, devant le tribunal de commerce de Chaumont. Plan de continuation, offre de rachat, plusieurs solutions seront proposées aux juges.
Ses comptes n’étaient pas bons en 2022, qu’en est-il en 2023 ? C’est à cette question que répondront les hauts responsables de la clinique François-1er, lors de leur second passage devant le tribunal de commerce de Chaumont, lundi 6 novembre, dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire actée le 19 décembre 2022. « Cette année-là nous a mis dans une situation de déséquilibre et on a demandé la protection du tribunal. Dans ce contexte-là, la procédure de redressement judiciaire n’est pas une punition », commente Jacques Delfosse, directeur de la clinique François-1er.
« Notre trésorerie est satisfaisante »
Ce dernier semble satisfait du chemin financier parcouru par son établissement lors de ces dix derniers mois. « Pendant toute cette période, nous avons travaillé sur les causes de cette situation. À fin juin, on a récupéré une grosse partie de notre déficit de l’année dernière et la trésorerie est également satisfaisante », se réjouit le directeur.
En conséquence de ce bilan qu’il juge positif, l’établissement de santé privé proposera donc, lors de l’audience, un plan de continuation d’activité. « Si le tribunal l’accepte, il aura la volonté d’équilibrer nos comptes sur du long terme et en même temps de payer nos dettes », précise Jacques Delfosse. « Aucun plan de licenciement n’est prévu dedans. »
Une offre de rachat par le Centre hospitalier bragard
Toutefois, si le tribunal rejette le plan de continuation, deux autres options sont possibles : la liquidation ou le rachat. Une troisième issue à laquelle le Centre hospitalier de Saint-Dizier, l’un des créanciers de la Clinique François-1er est sensible puisqu’il compte faire une offre. « Il appartient à l’hôpital public de jouer son rôle de référence sur le territoire et en l’espèce de faire le nécessaire pour que l’ensemble des activités demeurent sur le secteur bragard, mais également pour qu’on maintienne l’ensemble des emplois de santé », justifie Jérôme Goeminne, directeur général du groupement hospitalier de territoire Coeur Grand Est, auquel appartient le centre hospitalier de Saint-Dizier.
Néanmoins, l’annonce inquiète en interne, notamment du côté du syndicat Force ouvrière qui n’a pas manqué de faire part de son opposition sur les réseaux sociaux : « À ce jour, la clinique François-1er nous laisse une dette considérable. Elle est en redressement judiciaire et période d’observation, autant dire que l’affaire n’apparait pas viable. » À ce sujet – celui de la reprise ou non de la dette – le directeur du GHT Coeur Grand Est botte en touche. « C’est au tribunal de commerce de le décider. » Alors, plan de continuation ou rachat ? À la justice de trancher désormais.