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Le secteur sauvegardé entre en révision

La révision du plan de sauvegarde et de mise en valeur de Langres devrait s’étendre sur cinq années, et ne modifiera pas le périmètre considéré.

URBANISME. La ville de Langres a initié, pour la première fois depuis sa création en 1985, la révision du Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) de la cité. Le périmètre du secteur sauvegardé demeurera toutefois inchangé, seul le règlement va être modifié. Explications.

La procédure peut sembler nébuleuse, lointaine et inaccessible à l’administré langrois. Qui n’y verra peut-être qu’une pérégrination politico-administrative de plus. Il aura alors grand tort : l’impact sur sa vie quotidienne est, en réalité, important. Fondé en 1985, le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) de Langres définit les périmètres du secteur sauvegardé (l’intégralité du centre historique notamment). Il est l’outil de l’Architecte des bâtiments de France (ABF) pour autoriser ou refuser une demande de travaux, par exemple, dans le secteur en question. Autant dire que l’impact du PSMV est donc fondamental.

« Ce PSMV n’a pas été révisé depuis sa fondation en 1985, sauf en 2007, sur une petite portion, pour y inscrire la démolition de La Banane », rappelle le maire, Anne Cardinal. Il devenait ainsi urgent de procéder à un toilettage intensif. Le processus de révision a formellement été lancé en novembre 2021, avec un cadre bien précis. « Le périmètre ne sera pas concerné. Ce qui va être changé, c’est le règlement », indique Nicolas Fuertes, adjoint au Patrimoine, qui précise que ce programme ne concerne pas le seul secteur sauvegardé langrois, mais également les zones Monuments historiques (MH) des communes de Peigney, Champigny-lès-Langres, Saints-Geosmes et Perrancey-les-Vieux-Moulins. « Ce sont 2 578 habitants qui sont concernés », précise Tamara Maillot, en charge du service Urbanisme de la Ville et du Grand Langres.

Deux axes directeurs

Un comité rassemblant l’Etat, l’ABF, les élus et maires concernés a été mis sur pied pour piloter le processus. Celui-s’étalera sur au moins cinq années, et a un coût estimé à 500 000 € pour la Ville, qui table sur un subventionnement à hauteur de 50 %. Dans un premier temps, un cabinet d’études spécialisé va être recruté – l’appel d’offres est en cours -, qui permettra ensuite l’élaboration d’un cahier des charges.

« Tout l’enjeu est de concilier la sauvegarde de notre patrimoine, l’intégration des nouveaux modes de vie et le développement touristique », décrypte Anne Cardinal, tandis que Nicolas Fuertes identifie deux axes de développement pour cette révision : « Combler, dans le règlement, les “trous dans la raquette” qui y existent, et modifier le règlement pour répondre à cette évolution des modes de vie ». Et in fine permettre aux administrés concernés de savoir plus précisément sur quel pied danser pour leurs futurs travaux.

N. C.

n.corte@jhm.fr

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