Le risque de hiérarchiser les transports sanitaires
Les Taxis d’Aphrodite ont beau avoir déjà connu une telle situation par le passé, l’instant est difficile.
« Depuis lundi, on commence à stresser », reconnaît Sébastien Béguinot, P-DG de cette entreprise de Colombey-les-Deux-Eglises dont la flotte s’élève à 25 véhicules. Ce lundi, ses employés à la recherche du précieux carburant l’ont constaté : « C’était la catastrophe sur Chaumont. » Il est peu de dire que les besoins en carburant sont importants, pour une société qui assure les déplacements de patients jusqu’à Dijon – où « il n’y a plus grand-chose » – ou Reims quotidiennement. Cela nécessite à faire preuve de vigilance au jour le jour : « Vous passez à 11 h dans une station, il n’y a rien, et à midi, elle est ravitaillée. »
Etre classés « prioritaires »
Si la situation ne s’améliorait pas, l’entreprise devra se résoudre à hiérarchiser des priorités dans les transports dits sanitaires : ainsi, les rendez-vous des clients chez l’orthopédiste ou le kinésithérapeute passeraient après les traitements de cancers ou les consultations d’un cardiologue.
Ce que l’entrepreneur attend aussi de la préfecture – un rendez-vous y est programmé vendredi, précise Caroline Tripied, présidente du Syndicat départemental des taxis -, c’est que les taxis soient classés rapidement comme « véhicule prioritaires ». Ce qui n’est pas le cas.
L. F.