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« Le retour du loup signe la mort du pastoralisme et de l’élevage » d’après la FDSEA 52

Fin janvier, en signant un arrêté permettant l’octroi d’aides aux éleveurs pour se protéger du loup, la Préfecture reconnaissait enfin son existence en Haute-Marne. Chose que l’Office français de la biodiversité a encore du mal à faire.

A la FDSEA 52, Samuel Guenin représente les éleveurs de moutons. Il s’occupe donc du dossier “loup”. En premier lieu, il précise que ce décret est issu d’un plan national qui n’est aucunement spécifique à la Haute-Marne. Mais surtout, il estime que les dispositions ne sont « appropriées aux élevages haut-marnais ». Par exemple, il est prévu d’attribuer 2 000 € aux éleveurs pour des diagnostics sur les exploitations. Or, « personne n’est en capacité de les réaliser et donc, personne ne peut y prétendre ».

Autre problème qui se heurte à la réalité du terrain : les aides pour l’achat et la conduite de chiens de protection. Samuel Guenin explique que la plupart des éleveurs ont quatre ou cinq troupeaux sur quatre ou cinq parcelles. Et comme il faut deux chiens par troupe, les éleveurs doivent avoir huit ou dix chiens… Non seulement, ces chiens ne sont pas une solution mais, en plus, ils peuvent être source de problèmes car ils protègent les moutons des loups mais également des touristes. Les promeneurs ne pourront plus arpenter certains lieux.

Aides jugées dérisoires

Quant aux clôtures et les 6 500 € attribués sur 5 ans, ils paraissent dérisoires. D’après Samuel Guenin, cette somme permet de mettre en place, simplement, 2,5 km de clôtures électriques fixes. Il demande également des fonds supplémentaires supplémentaires pour les heures de main-d’œuvre. A ces doutes, Samuel Guenin ajoute que les formulaires administratifs pour accéder aux aides font 35 pages…

Au bout du compte, l’arrêté préfectoral a pour véritable mérite d’accéder plus facilement au fonds d’indemnisation en cas d’attaque et de morts d’ovins. En parallèle, Samuel Guenin que des éleveurs “référents” soient formés et servent de « sentinelles » aptes à accompagner les éleveurs dans les formalités en cas d’attaque. La DDT et des associations d’éleveurs seraient partie prenante dans ces formations de deux jours.

Le représentant de la FDSEA souhaite également une étude sur la faisabilité en termes de clôtures. Il veut qu’un maximum de moyens de protection soit pris en compte dans les subventions. Il le revendique car, pour lui, les attaques ne font que commencer d’autant plus que dans des départements comme la Haute-Saône les tirs d’effarouchement vont pousser les loups en Haute-Marne. Il conclut : « de toute façon, le retour du loup signe la mort du pastoralisme et de l’élevage en Haute-Marne ».

Frédéric Thévenin

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