Le retour de la Garde républicaine au Der
Sitôt le défilé du 14 juillet achevé, direction le lac du Der. Depuis mi-juillet, des chevaux de la Garde républicaine – accompagnés de deux gardes de cette division de la gendarmerie – ont pris leurs quartiers dans le pays dervois. Ils y restent jusqu’à fin août, pour des missions de surveillance et de sécurité.
Si vous êtes allés au Der, vous avez certainement croisé de beaux chevaux à la robe brune, montés par des gendarmes. Fraîchement débarqués de Paris, deux gardes républicains et six montures équines ont déposé leurs bagages au Der. Le soir, ils logent dans les écuries du haras de Montier-en-Der – les militaires sont eux hébergés à la Fondation dervoise Lucy-Lebon – et la journée, ils sillonnent les plages du lac.
Ce poste à cheval vient renforcer les effectifs du poste provisoire de la gendarmerie de Giffaumont-Champaubert, poste activé du 8 juillet au 31 août. Composé de gendarmes de la brigade de Vitry-le-François, de militaires détachés du groupement marnais et de réservistes, il est renforcé, depuis deux ans, par un poste de garde à cheval, composé, lui, de deux gardes républicains, trois gendarmes du groupement et trois réservistes opérationnels. «Nous sommes là pour assurer des missions protocolaires et de sécurité physique. Nous ne sommes pas dans un rôle de répression», indique Anthony Tréhin, chef de poste. Selon lui, seuls 18 sites en France bénéficient cet été de la présence de la garde républicaine. Parmi des endroits très connus, comme Saint-Malo, Biscarosse, Souillac ou encore la Corse, il y a le Der.
Des vacanciers plus compréhensifs
«Nous avons une montée en puissance pour ce partenariat. Nous sommes passés de quatre chevaux l’an dernier à six cette année», ajoute le lieutenant Benjamin Giordani, commandant de la COB de Vitry-le-François. Et d’ajouter que «le cheval est un animal qui a une certaine prestance. Les gens adorent les chevaux et sont beaucoup plus compréhensifs lorsqu’ils sont appréhendés par les gendarmes à cheval».
Même sans être interpellés par les autorités, les touristes vont naturellement à la rencontre de cette brigade spéciale. A l’instar de Jeannette, retraitée venue de région parisienne avec ces deux petites-filles, Lucie et Coralie. A peine les chevaux passent-ils sur la plage, qu’elles s’intéressent à leur venue. «C’est la première fois que je les vois. Je trouve que c’est une bonne chose que des gendarmes soient à cheval», sourit Jeannette. «Parce qu’en voiture et à vélo, ils ne peuvent pas aller partout. Là en plus, ils peuvent se déplacer plus facilement. C’est plus rassurant.»
Carole Pontier