Le refuge des 4 Pattes va renaître à Langres

ANIMAUX. Lors du dernier conseil municipal de Langres, il a été décidé de céder pour l’euro symbolique le local qu’occupait l’association Les 4 Pattes au pays des 4 lacs, rue Thabourot. Un geste de bon augure pour l’association qui va pouvoir reprendre ses missions dès que les travaux nécessaires seront réalisés.

Depuis sa décision de fermer son refuge, à contre-cœur, en mars dernier, l’association Les 4 Pattes au pays des 4 lacs a mis toute son énergie pour trouver une solution et reprendre sa lutte contre la prolifération féline. « Il ne nous était plus possible de rester dans le local mis à disposition par la Ville, rue Thabourot. Il présentait des risques tant pour les bénévoles que pour nos petits protégés. Nous avons donc trouvé un bien à acheter pour lequel nous avions bénéficié d’un compromis long qui devait nous permettre de trouver l’argent nécessaire. Malheureusement, malgré la grande générosité des gens, nous n’avons pas réussi », explique Marjorie Gauthier, présidente de l’association qui gère le refuge.

En effet, malgré une cagnotte en ligne, les dons de particuliers et de multiples demandes de subventions, l’argent récolté était loin d’atteindre les quelque 72 000 € espérés. « Toutes nos demandes de subventions nous sont revenues avec un refus, malgré l’intérêt du projet. Malgré tout, nous sommes restés mobilisés car la Ville nous avait fait une proposition qui devait d’abord passer au vote du conseil municipal : nous céder le local d’origine à l’euro symbolique », développe Marjorie Gauthier.

« Il fallait trouver une solution »

Une proposition qui a été validée à l’unanimité le 28 septembre dernier. Cette cession s’accompagne de la prise en charge par la Ville du changement du compteur électrique. « C’est nécessaire, car le compteur était le même pour le local des 4 Pattes et l’école maternelle. Cela a un coût, mais l’association n’a pas demandé de subvention puisqu’elle a dû stopper ses trappages faute de local, c’est un accord de bonne entente », souligne Agnès Bolopion, conseillère municipale en charge du dossier. Et d’ajouter : « Nous avons une obligation légale de répondre à la problématique des animaux errants. Depuis la fermeture du refuge je suis sans arrêt sollicitée pour me signaler une recrudescence de chats et de chatons errants. Il fallait trouver une solution. Et, pour ma part, nous avons une obligation morale. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur l’augmentation des actes de cruauté sur les animaux. »

Des travaux en perspective

Dès lors, le projet va passer dans sa phase administrative. La cession devra se faire devant notaire dont les frais seront à la charge de l’association qui prévoit aussi de réaliser les travaux.

« En attendant, pour ne pas perdre de temps, nous avons commencé à faire venir différents corps de métier afin de voir les travaux à réaliser en urgence pour une reprise rapide sur le terrain. Il y en aura pour quelques semaines et pas mal d’euros. Heureusement, nous avons pu compter sur la générosité des gens pour notre premier projet et qui ont accepté que leur argent soit redirigé sur cette solution », appuie Marjorie Gauthier.

Et de l’argent il en faudra car, pour reprendre rapidement, il faudra refaire les sols, les murs et les plafonds. « Nous avions une réserve de 10 000 € que nous avions économisée afin de régler les frais de notaire du premier bien. A cela s’ajoute les 4 285 € que nous avons pu récolter entre temps. Nous ferons les travaux nous-mêmes car j’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une vingtaine de bénévoles qui sont prêts à se retrousser les manches et de quelques personnes qui se sont portées volontaires », sourit la présidente.

Des travaux qui permettront au refuge de renaître et à l’association de reprendre ses missions. Mais il restera encore beaucoup à faire. « Nous devrons refaire le toit, les murs extérieurs et la clôture, ajouter un agrandissement, mais cela sera fait plus tard, selon les aides financières que nous pourrons obtenir. »

Patricia Charmelot

p.charmelot@jhm.fr