Le récap du 23 avril : le grand méchant loup
Le récap’
Sur les terres du Parc national de forêts, vers Langres, à Lavernoy, aux abords du Der. Canis lupus occupe le terrain. L’information ne devrait plus étonner et certainement moins déranger. Mais voilà, en dépit de son statut d’animal protégé, le loup provoque bien des tourments du fait de sa présence, même discrète. Il fout même grave la trouille. Et ce, indépendamment des attaques ou de toute menace apparente.
Il nourrit une terreur ancestrale, viscérale. Depuis des centaines d’années, on le redoute. On le craint. On le chasse. Une pratique désormais interdite et condamnée le cas échéant. Le canidé réunit tous les critères du méchant idéal : une vie en partie nocturne, un mode de chasse en meute laissant peu de chances à ses proies, un hurlement à vous glacer le sang, des assauts sanglants. N’en jetez plus… Reconnaissons-lui aussi une fâcheuse tendance à traîner dans les contes à l’issue tordue. Non seulement coupable d’avoir avalé le petit chaperon rouge tout rond (chez Perrault, les frères Grimm), le perfide se travestit en berger chez Jean de La Fontaine…
Revenons en terres haut-marnaises. Les moutons de Lavernoy le 6 avril ? Coupable ! Les frictions entre la préfète de la Haute-Marne, Anne Cornet, et le président du Conseil départemental ? Idem. Un vrai don pour accaparer l’attention et s’accorder de l’espace dans les colonnes du JHM !
Clivant comme nul autre, il s’immisce dans n’importe quelle histoire. Celle qui nous occupe, entre l’État et le Département, ne connaît pas encore son issue. Vêtu de son costume de super-héros, au chevet des « bouseux » qu’il défend dans son ouvrage, Nicolas Lacroix ne lâche rien. L’aide forfaitaire de 1000 € ne plaît pas ? Que nenni : il la double. Si ça passe pas, ça casse. La saison 2 arrive dans les jours à venir. Quel suspense : un décor bien planté, des personnages de caractère, un bras de fer et un loup qui fait des siennes pile au bon moment. Captivant… Mais attention, très cher loup, de ne pas vous faire piquer la vedette. C’est le risque avec un tel casting.
Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr