Le rêve évanoui
Hier, le Dijon FCO a mis fin, à l’épopée éclaronnaise/valcourtoise en Coupe de France, en s’imposant largement (5-0). De mauvaises entames à chaque début de mi-temps ont scellé la victoire des Côte-d’Oriens. La fin d’une belle aventure pour les “Sucriers”.
Il n’y a pas eu de miracle pour Eclaron/Valcourt, hier après- midi, dans l’antre des footballeurs du CO Saint-Dizier. La faute à une formation dijonnaise plus athlétique et qui a vite enterré les espoirs des hommes de Jean- Luc Humbert. Un score lourd (cinq buts encaissés), mais somme toute logique, au vu des quatre niveaux d’écart qui séparaient Eclaron/Valcourt de Dijon. Face à un adversaire costaud, qui a joué le coup à fond, les “Sucriers”, qui se sont battus avec leurs armes, sont restés dignes jusqu’au coup de sifflet final.
Désireux de ne pas connaître le même sort que leurs collègues de Ligue 2, Clermont Foot éliminé par le Petit Poucet de ces 32e de finale, Schirrhein, les Dijonnais prenaient d’emblée le taureau par les cornes. A peine le coup d’envoi donné par Philippe Kalt, que les Côte- d’Oriens se ruaient à l’assaut des buts locaux. Ils étaient tout proche d’ouvrir la marque. Le Portugais Helder Esteves, passé notamment par Auxerre, idéalement servi par son milieu de terrain, trouvait sur sa route le portier d’Eclaron Mahfiche (25″). Pris à la gorge par la formation dijonnaise, les “Sucriers”, tétanisés par l’enjeu, ne pouvaient rien faire quelques minutes plus tard, lorsque Stéphane Mangione adressait un centre parfait pour son attaquant Souyeux, qui ne manquait pas l’occasion d’ouvrir la marque d’une tête imparable (0-1).
Le pire des scénarios pour les hommes de Jean-Luc Humbert et Didier Sergent qui souhaitaient surtout ne pas prendre de but dans le premier quart d’heure. Une ouverture du score qui douchait le public du Stade Charles-Jacquin venu en nombre assister à cette rencontre, mais qui avait aussi le don de réveiller les ardeurs des “Sucriers”. Sur la remise en jeu, Eclaron/Valcourt, dont le leitmotiv était de se faire respecter, manquait d’un rien l’égalisation. Le virevoltant Nicolas Guillaumot, l’un des Eclaronnais les plus en vue lors de cette première période, avec Cyrille Schneider, frappait de peu à côté du but gardé par Florent Perraud.
Si la maîtrise technique était du côté visiteur et c’est bien normal, les partenaires de Frédéric Guyot reprenaient du poil de la bête. Yohann Tartare ne faisait pas de complexe sur l’aile gauche. Sur un corner frappé par ce même Tartare, Guillaume Michelet, monté aux avants-postes et qui voulait se rappeler au bon souvenir de Châtellerault, manquait de peu l’égalisation, après un cafouillage dans la défense dijonnaise.
Malgré ces deux chaudes alertes, Dijon ne s’en laissait pas conter, se créant un grand nombre d’occasions. Plus vifs que les “Sucriers”, la paire Esteves- Souyeux faisait des misères à la défense éclaronnaise.
Si Stéphane Mangione faisait preuve de maladresse en expédiant le ballon au-dessus de la barre (26′), Esteves ne se faisait pas prier pour mettre sur les bons rails le Dijon FCO (0-2, 35′). Avec deux buts de retard, la tâche des hommes de Jean-Luc Humbert s’annonçait quasi impossible, même s’ils pouvaient toujours se raccrocher à l’exploit de Schirrhein qui, pourtant, mené de deux buts, a réussi à renverser la vapeur en fin de match face à Clermont.
Mêmes causes, mêmes effets
S’il ne faisait aucun doute que les Nord Haut-Marnais n’allaient pas abdiquer avec l’entrée en jeu de Jonathan Witzack en fin de première mi-temps, les pensionnaires de Ligue 2 refaisaient le même coup qu’en début de match, en trouvant une nouvelle fois le chemin des filets par Souyeux, auteur d’un doublé, hier après-midi (0-3, 50′). Les “Sucriers” payaient cher une nouvelle fois leur entame de mi- temps et avaient bien du mal à s’approcher de la surface de réparation dijonnaise.
Avec trois buts de retard, la messe semblait dite pour les locaux, d’autant que l’ex-international yougoslave Faruk Hadzibegic faisait entrer Périatambée pour densifier encore plus son milieu de terrain. Bougés physiquement par les Côte-d’Oriens, et avec la fatigue qui s’accumulait au fil des minutes, les Eclaronnais/Valcourtois avaient bien du mal à contenir les vagues dijonnaises. Sûrs de leur fait et de leur jeu, Dijon déroulait en fin de match. Antoine Goulard, à la 83′ et Stéphane Mangione, à la 88′, donnaient un peu plus d’ampleur au score (0-5).
Une addition salée pour les “Sucriers” qui ne sont pas parvenus à sauver l’honneur.
S’il n’y a pas eu d’exploit hier après-midi, sur la pelouse du Stade Charles-Jacquin, les milliers de spectateurs n’ont cessé d’encourager les hommes de Jean-Luc Humbert qui ont bien mérité une ovation à leur sortie du terrain. Il ne faut pas oublier que pour en arriver au stade des 32e, Eclaron/Valcourt a passé plusieurs cols. Son exploit, sans doute, a été de réunir plus de 3 600 spectateurs, car dans le football amateurs les tribunes sont souvent désertes.
Romain Randoing