Saint-Dizier. En tournage au Vert-Bois, le rappeur Prince Waly à la rencontre des jeunes
MUSIQUE. Rappeur en solo depuis quatre ans, le Montreuillois Prince Waly est accompagné de ses collaborateurs l’espace de deux jours, à Saint-Dizier pour y tourner un clip. Avant cela, il est allé à la rencontre des jeunes du Vert-Bois, très curieux d’échanger avec lui sur l’univers du rap.
Prince Waly, un nom qui parle aux amateurs du rap game. Le jeune rappeur originaire de Montreuil, possède à son actif quelques collaborations connues. Et le nombre de vues sur YouTube qui va avec : 575 000 avec Lomepal, 500 000 avec Alpha Wann, 473 000 avec Tengo John…
Depuis mercredi 23 février, l’artiste s’est arrêté dans la cité bragarde, avec son équipe. Pas de tourisme en vue, mais c’est ici que sont réalisées actuellement (24 et 25 février) les prises de vue pour le clip de son nouveau son : Walygator. Car après une pause forcée de trois ans, Prince Waly est de retour, avec un nouvel album en perspective. Avant le tournage, Moussa – de son vrai nom – était de passage au centre socioculturel pour y rencontrer les jeunes du Vert-Bois.
Repérage sur Internet
Mais comment un rappeur francilien se retrouve à Saint-Dizier pour tourner un clip ? C’est Gabriel, réalisateur, qui a fait du repérage « grâce au site du photographe Eric Tabuchi. En parcourant, j’ai repéré un immeuble avec un dessin de parasol et des anciennes galeries qui sortaient de nulle part ». Autrement dit, l’immeuble Maldives et l’ancien centre commercial du Vert-Bois. Des spots idéals pour faire ressortir la storytelling du nouveau son de Prince Waly. Chose très importante, aux yeux de celui qui rappe en solo depuis quatre ans : « Je suis assez pudique et timide. Mais j’essaye de faire passer des messages, de raconter ma propre histoire. En ce sens, l’utilisation du “il” dans les morceaux est plus facile, et elle parle à plus de monde aussi. »
Vous pourriez être intéressé par cet article :
Interrogé par les jeunes, Prince Waly en profite pour revenir sur son parcours. Sur le rap également, « une passion qui est née au collège avec Booba », bien qu’il admette écouter de tout aujourd’hui. « J’ai écrit mes premiers textes à 12 ans, mais je me suis vraiment consacré à fond au rap vers 18-19 ans », confie-t-il. Reconnu par ses pairs notamment pour l’écriture de ses textes, Moussa savoure chaque moment. « Rapper, c’est une passion qui est devenue mon métier. Parfois c’est dur, comme pour tout le monde, il y a des matins où l’on n’a pas envie. Mais il faut s’accrocher. Et surtout, aller jusqu’au bout de ses rêves. »
Conseils aux jeunes
Une belle leçon de vie pour les jeunes, présents cet après-midi-là. Comme Mehdi, Ilies et Yanis. Ces trois amis font partie des ados qui ont lancé leur websérie l’été dernier. Un acte qui, comme le tournage du clip, « permet de valoriser l’image du quartier », se réjouit Alexandre Zeien, directeur du CSC.
Vous pourriez être intéressé par cet article :
Face aux professionnels vivement intéressés, l’occasion était belle pour le trio de bénéficier de précieux conseils pour la suite. « Il ne faut pas avoir peur, et il faut souvent persévérer, comme pour obtenir les autorisations de tournage », explique Gabriel. Jennifer, directrice de production, en profite pour donner un conseil sur leur pitch : « Il faut qu’en trois phrases, tout le monde comprend ce que vous voulez faire ». Assistant réalisateur, Mathieu confie : « On peut se tromper, mais il ne faut jamais lâcher ». « C’est comme ça qu’on apprend des choses. Et personne n’a jamais commencé avec un chef d’œuvre », rebondit Jennifer. « Pas même Prince Waly », renchérit Mathieu avec humour.
Alors que le tournage se termine ce vendredi, tout un travail de montage reste à réaliser. Le rappeur donne rendez-vous « fin mars, début avril » pour découvrir les images. Et le son qui va avec bien sûr.
Louis Vanthournout