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Le rap s’invite à Chaumont

Né dans la Ville-préfecture, Ewen, M_be11y et SLE souhaite montrer que la musique urbaine est présente en Haute-Marne. 

Si Paris et Marseille sont les deux capitales du rap, la ville de Chaumont est un des pôles émergents de rappeurs. Nés dans la Ville-préfecture, Ewen, M_be11y et SLE souhaitent montrer que la musique urbaine est présente en Haute-Marne. 

Principalement implanté en région parisienne et phocéenne, le rap a su s’exporter dans toute la France. Même en milieu rural. C’est le cas de Chaumont. Véritable nid à talents, la Ville héberge en son sein, pas moins de trois artistes urbains, Ewen, M_be11y et SLE. Et ils en restent encore à découvrir. Originaires de la Ville-préfecture ou des environs, ils racontent leur histoire avec la musique. 

Beatboxing avant le rap

Originaire de Chaumont, Ewen s’est lancé professionnellement dans le rap fin 2023. « Avant cela, j’ai commencé par le beat boxing. Une discipline que j’ai découverte en regardant la prestation du rappeur et beatboxeur MB14 dans « The Voice ». Elle consiste à faire de la musique en imitant des instruments avec sa bouche et aussi en chantant, en grande partie les percussions. » Ce n’est que quelques années plus tard que l’artiste se met au rap après avoir vu le freestyle de Kikesa.

Enchaînant les petits boulots, il écrit ses premiers textes inspirés de son vécu, mais pas que. « Si je m’inspire de tous les styles de rap, mes principales inspirations sont MB14, Sexion d’Assaut ou 404 Billy. Dans mes textes, il n’y a pas de calcul. Je recherche l’authenticité. Mes punchlines font rigoler ou réfléchir ». Ayant déjà participé à des open mic à Troyes et à Paris, le rappeur souhaite intégrer la battle du rap français.

Des premiers raps contenders dans la cour de son collège

Dans le rap, on ne parle pas d’âge. Le rappeur M_be11y en est la preuve. Âgé de 16 ans, le jeune Chaumontais a commencé, à l’âge de 14 ans, à faire ses premiers raps contenders dans la cour de son collège. S’il concède qu’au début ses textes n’étaient pas très construit, « j’ai fait évoluer mes textes en côtoyant les rappeurs SLE et La Fuzée. Ensemble, on rappait dans le square Philippe-Lebon ou en bas des escaliers ». Âge de 15 ans, il a fait son premier open mic à Troyes en 2023. « Ce n’est pas prévu que je rappe, mais l’ambiance qui accompagnait cet événement m’a fait pousser des ailes. C’est un souvenir mémorable ».

Dans la même année, en novembre, il enregistre son premier son, Tragique, dans un studio à Dijon. Participant à plusieurs scènes ouvertes, s’essaie à la trap et au drill. Dans ses inspirations, M_be11y se trouvent Nekfeu et Bekar. « Je mets des mots sur des événements qui me touchent ou des sentiments ». Toujours en cagoule, l’artiste rassure : « Ce n’est pas parce que je suis un dangereux criminel. Je mets une cagoule pour qu’on m’écoute uniquement pour mes sons et pas pour mon physique ».

Quatre morceaux enregistrés

Né et habitant à Chaumont, SLE est le plus expérimenté de la bande. « J’ai commencé le rap avec la Fuzée en faisant de la trap à l’âge de 14 ans. C’est à cet âge-là que j’ai commencé à faire des freestyles. Il y a un an ou deux ans, nous avons commencé à écrire nos propres morceaux. Dormant chez la Fuzée, nous passions quatre à cinq jours par semaine à travailler les punchlines. L’improvisation est la partie la plus difficile du rap. On travaillait nos instrumentations sur Audacity », raconte le rappeur.

Parmi ses inspirations, se trouve Guizmo. « 40 % de mes sons s’inspirent de ma vie et de mon expérience personnelle. Le pourcentage restant, c’est du mainstream avec des paroles où tout le monde peut s’identifier ». Contrairement à ses camarades, SLE a déjà enregistré pas moins de quatre sons dans un studio à Dijon comme le morceau Meula dont le clip a été tourné en février 2024 ou Ténébreux avec M_be11y. « Ce qui me plaît dans le rap est ce sentiment de liberté que je ressens notamment lors des freestyles. J’ai l’impression d’être moi-même », conclut le rappeur.  

C.G

Un événement mêlant musique et art pictural

En mars dernier, le rappeur Ewen a organisé un freestyle avec sept rappeurs dans un grenier, rue de la Tour Charton. Les trente minutes de session s’étaient transformées plus d’une heure d’enregistrement. Aujourd’hui, l’artiste chaumontais souhaite passer à la vitesse supérieure afin que Chaumont soit inscrit sur la carte du rap. 

« Nous avons prévu d’organiser, le samedi 1er juin, un événement artistique mêlant musique et art pictural. L’après-midi, il y aurait une exposition de quatre-cinq artistes hauts-marnais, dont mon ami Thomas Pozzi. Le soir, comme la dernière fois, nous proposons un “Grünt” maison, du nom de cette série d’émissions de hip-hop où on peut voir des “freestyles” avec plusieurs rappeurs », conclut Ewen.

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