Le ramassage des crottes, bientôt plus une option
La Ville de Chaumont envisage de mettre en place une nouvelle campagne sur les déjections canines. L’objectif est de faire plus de surveillance auprès des propriétaires, parfois laxistes sur le ramassage des crottes. La campagne permettrait de limiter l’incivilité en ville.
Ramasser ou ne pas ramasser la crotte ? Telle est la question pour les propriétaires de chiens. La Ville, préoccupée par la recrudescence de déjections canines dans les rues, souhaite faire de la prévention auprès des maîtres. Cette prévention passera notamment par un contrôle plus strict par les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) quant au ramassage des excréments.
La Ville avait déjà pris des mesures à de nombreuses reprises pour éviter les trop nombreuses crottes : campagnes de sensibilisation, amendes et distribution de sacs, mais en vain. Cela fait quelques années déjà qu’elle a retiré ses distributeurs. La raison : des citoyens s’appropriaient les sacs à des fins personnelles, pour s’en servir de sac de congélation par exemple. Ils sont ainsi devenus inutiles pour ceux qui en avaient vraiment besoin ; les stocks étaient rapidement épuisés à cause du manque de civisme.
135€ la crotte
C’est un cercle vicieux dont il est difficile de se sortir. Les gens ramassent moins, car les distributeurs sont absents dans la ville. Une pénurie qui agace fortement les maîtres, et les encourage moins à ramasser car ce sont à eux que reviennent les frais. Mais l’excès de déjections canines n’est pas le seul problème dans la ville. Régine pratique le dogsitting, c’est-à-dire qu’elle promène régulièrement des chiens de particuliers, et s’en occupe pour une durée limitée.
Selon elle, « beaucoup de chiens ne sont pas attachés. Les propriétaires ne font pas attention. Donc ils ne surveillent pas les déjections de leurs chiens. Aussi, de potentielles bagarres entre arrivent vite. J’évite les promenades du soir où il y a de gros chiens qui paraissent plus dangereux ». Pour cette nouvelle campagne, les ASVP seront mieux formés et davantage prêts à intervenir, notamment face à des propriétaires récalcitrants voire agressifs. Pour rappel, si un propriétaire est pris en flagrant délit de non-ramassage, la crotte lui coûtera 135 €.
Les personnes impactées par ces incivilités sont les agents des espaces verts, leur rôle n’étant pas de ramasser les excréments, mais aussi les personnes qui n’ont pas de chiens. Selon Régine, « les enfants et parents ne peuvent plus se poser dans l’herbe tranquillement. Il faut regarder partout où on marche, maintenant ». Tous seraient ravis que les maîtres soient plus respectueux et responsables de leurs animaux.
Dans tous les cas, la campagne a pour volonté d’accompagner au mieux les propriétaires ainsi que les ASVP dans une démarche plus propre et respectueuse pour la ville.
De notre stagiaire Flora Charreton