Le projet de cinéma capte l’attention du Grand Langres
Politique. Déjà évoqué en décembre 2022 où le Grand Langres s’était positionné sur un soutien financier au projet, le nouveau cinéma langrois a enflammé les débats lors du conseil jeudi 7 décembre. Les échanges tournant à un règlement de compte entre langrois.
Dossier évoqué depuis de longues années, l’arrivée d’un nouveau cinéma à Langres a animé le début et une grande majorité de la séance du conseil communautaire du Grand Langres qui s’est tenue jeudi 7 décembre à Montigny-le-Roi. Ce projet qui consiste en la réalisation d’un nouveau complexe de quatre salles et 450 places a ouvert la séance avec notamment l’intervention de Jérôme Quaretti, l’un des co-propriétaires du cinéma langrois et porteur du projet mais aussi avec les explications des architectes en charge de la conception du bâtiment.
Les débats ont commencé à s’intensifier lorsqu’a été évoqué l’emplacement du futur cinéma à savoir à l’extrémité du parking de la salle Jean-Favre, sur le site accueillant actuellement l’aire de camping-car. Un positionnement que Jérôme Quaretti a expliqué ne pas avoir été leur premier choix. « L’entrée de Langres nous semblait pertinente et la place Bel’air était notre choix initial mais c’est un hôtel qui s’est fait à cet endroit », a regretté Jérôme Quaretti qui a abordé la solution du bâtiment Navarre, autrement appelé la Banane.
Une référence qui a servi de détonateur aux échanges qui se sont alors instaurés entre les membres du groupe d’opposition langroise, Notre parti c’est Langres et le maire de la cité lingonne, Anne Cardinal. Cette dernière a souligné que « le cinéma est un projet qui concerne tout le territoire. Nous sommes à un tournant et cet aménagement doit permettre d’améliorer l’attractivité du territoire ». Si tous étaient sur la même longueur d’ondes quant à l’intérêt du projet, les points de vue ont divergé, faisant dévier de fait le débat lorsque les évolutions du site ont été mises en avant.
L’impact pour l’aire de camping-car, « pas une démolition mais un réaménagement » selon Jacky Maugras, est revenu à plusieurs reprises tout comme la possibilité d’utiliser l’espace après la destruction de la Banane en 2025. Un argument qui a été saisi par Sophie Delong pour tenter d’obtenir des justifications de la part d’Anne Cardinal sur le choix opéré. Jérôme Quaretti a rappelé que le projet, éligible à une aide de 50% de l’État, fait mention d’une construction à côté de la salle Jean-Favre. Changer de lieu nécessiterait un nouveau dossier et ne bénéficierait plus de l’aide exceptionnelle.
Une insistance qui a fini par amener des récriminations dans les rangs des délégués, clairement agacés par un débat purement langrois et qui, comme l’a souligné Jacky Maugras, aurait eu toute sa place « en conseil municipal de Langres ». Le président de la communauté de communes du Grand Langres (CCGL) rappelant que le sujet de la délibération était la reconversion de l’aire de camping-car et non les questions sur le choix de l’emplacement.
Pierre Gaudiot
Ils ont dit
« Les problèmes de Langres, je m’en fous », c’est de manière claire que Thierry Rousselle a exprimé à voix haute son agacement devant le débat qui s’était instauré entre Sophie Delong et Anne Cardinal sur les à-côtés de l’implantation du futur cinéma langrois. Une façon aussi pour lui de signifier que ces conflits lingo-langrois n’avaient pas leur place en conseil communautaire. Un point de vue également partagé par le président de l’intercommunalité, Jacky Maugras.
Au fil des dossiers
La Ville de Langres avait signé un partenariat avec la mutuelle Just en 2021. Celle-ci permet aux habitants, commerçants et agents territoriaux de bénéficier d’une couverture à des tarifs préférentiels. La CCGL a validé à l’unanimité l’accord de principe visant à étendre le partenariat pour tous les habitants du Grand Langres, sous réserve d’accord avec la mutuelle Just, qui se dit intéressée. Les deux autres collectivités du PETR pourraient également rejoindre le Grand Langres dans cette démarche.