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Le premier – L’édito de Christophe Bonnefoy

Olivier Véran est le premier ministre. Le premier des ministres à se faire vacciner, s’entend. Evidemment, en pleine période de remise en question de la stratégie gouvernementale, cette petite piqûre en apparence anodine n’avait pas qu’une tonalité médicale.

Certains appelleront l’opération un coup de com. D’autres iront un peu plus loin et tireront du symbole quelques conclusions un peu plus fouillées, qu’elles poussent à l’optimisme ou posent sur la table de nouvelles interrogations.

L’optimisme, c’est cette campagne de vaccination qui semble enfin connaître son rythme de croisière. Loin d’être anecdotique : le vaccin injecté hier au ministre de la Santé est celui d’AstraZeneca. Une façon, à la fois de confirmer qu’enfin les ruptures de stocks pourraient n’être qu’un mauvais souvenir, mais aussi que ce vaccin, un temps critiqué, fait aussi bien que les autres. Au moins en ce qui concerne la version originelle du Covid-19.

Pour autant, Olivier Véran n’a pas, d’un coup de manche, gommé tous les doutes des Français. Particulièrement en matière de vaccins. Personne ne sait, aujourd’hui, quelle est réellement leur efficacité, notamment face aux nouvelles souches du virus. Qu’elles soient brésilienne, sud-africaine ou britannique, ces mutations ont en effet un coup d’avance sur les scientifiques. La preuve, l’Afrique du Sud vient précisément de suspendre son programme de vaccination avec AstraZeneca. La raison : son inefficacité à combattre le variant… sud-africain. La tuile.

Et un caillou de plus dans la chaussure du gouvernement. Par définition, les réponses à la pandémie ne sont pas aujourd’hui les mêmes qu’hier, tout comme elles seront sans doute différentes demain. Une adaptation permanente, quasiment au jour le jour, dont la lourde machine étatique s’accommode mal.

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