Le préfet de la Haute-Marne prête son concours
Créé à l’issue d’une réunion à Merrey, par un Haut-Marnais (Marcel Arburger, né à Fresnoy-en-Bassigny), avec des dizaines de réfractaires du département : l’histoire du camp de Lamarche est également indissociable de celle de la Résistance en Haute-Marne, où aucun maquis n’avait alors été installé. Le journaliste Charles Martin, natif de Graffigny-Chemin, l’instituteur Robert Pillon, en poste à Illoud, comptent parmi les principaux organisateurs du camp, qui a bénéficié également de la complicité d’un homme qu’on n’attendait pas forcément sur ce terrain : le jeune préfet de la Haute-Marne, Robert Cousin. Bien noté par les autorités françaises (Vichy) et allemandes, Cousin, fonctionnaire de 36 ans, n’en était pas moins un patriote qui a fourni de l’essence et mis à disposition des camions pour permettre le transport de réfractaires jusque dans les Vosges. Nommé ensuite dans la Drôme, il sera déporté.