Ligue A masculine : troisième victoire en trois sets pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne
En écourtant les débats face à Montpellier, vendredi 9 décembre, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a signé une troisième victoire en trois sets cette saison. Un score de “3-0” qui a décidément été le thème de cette douzième journée de Ligue A.
C’est une étonnante 12e journée qui s’est soldée, dimanche 11 décembre, par un sixième “3-0”, après la sévère défaite de Narbonne face à Saint-Nazaire. En effet, avec six rencontres terminées en trois sets secs (seul Le Plessis-Robinson a lutté longuement jusqu’au “tie-break” pour venir à bout de Toulouse), ce dernier rendez-vous de Ligue A s’est de nouveau distingué par une situation inédite depuis que le Chaumont VB 52 Haute-Marne a rejoint l’élite, en 2012/2013. Dans un championnat à quatorze équipes, jamais une même journée n’avait regroupé autant de duels en trois sets.
Il y a bien eu, lors des saisons 2017/2018 et 2018/2019, quelques week-ends avec cinq scores de “3-0” pour un seul autre résultat plus accroché, mais les journées ne comprenaient alors que six matches, pour des championnats à douze ou treize équipes.
Faut-il y voir des écarts de niveau un peu plus conséquents entre les formations qui composent aujourd’hui la Ligue A, et une hiérarchie un peu mieux dessinée qu’auparavant ? Le constat est possible. D’autant que ces scores de “3-0” augmentent au fil des semaines.
Ainsi, lors des six premières journées, seulement onze matches s’étaient soldés par ce plus grand des écarts. Or, lors des six derniers rendez-vous, le chiffre a doublé, pour passer à 22 duels bouclés en trois sets.
Pour autant, cette douzième journée ne confirme pas forcément la théorie d’un championnat “à deux étages”, puisque le leader Tours s’est imposé sèchement face au troisième Nantes, le CVB 52 a fait de même face à Montpellier, tout comme Paris contre Sète ou Saint-Nazaire à Narbonne, soit des équipes plutôt proches les unes des autres au classement.
Tours retrouve son efficacité
Plus généralement, les équipes de bas de tableau sont plus souvent sujettes à des défaites en trois sets, avec vingt “3-0” subis par les formations en-dessous de la 8e place, contre treize pour celles actuellement en passe de se qualifier pour les “play-off”.
Dans la partie haute, les cinq premiers ne comptent d’ailleurs que quatre revers en trois manches, et seul Tourcoing n’en a pas encore connu.
Dans la continuité logique, ces sévères échecs sont évidemment plus souvent encaissés à l’extérieur (sept sur 33), même si cette année, Narbonne a déjà connu trois revers de ce type dans son Arena (face à Tours, Nantes et Saint-Nazaire) : un record. De son côté, le Chaumont VB 52 Haute-Marne, cette saison et malgré sa place de co-leader, n’est pas vraiment un adepte des rencontres en trois sets. Il en a remporté trois (Le Plessis-Robinson, Poitiers et Montpellier) et perdu une (Nantes) : bien moins que le spécialiste de cette première partie d’exercice, Tours, qui en a gagné six pour une seule défaite. Signe d’ailleurs que la formation d’Indre-et-Loire a désormais repris un rythme de “cador”. Puisqu’après un début de compétition difficile, le “rouleau compresseur” tourangeau a retrouvé son efficacité avec quatre victoires “3-0” consécutives entre la 5e et la 8e journée, puis deux autres sur les deux derniers week-ends, lui permettant de revenir à la hauteur du CVB 52 en tête de liste.
Avec 29 points, les deux formations ont néanmoins pris neuf fois trois points depuis l’entame de championnat, sauf que les Cévébistes ont pris un peu plus leur temps, avec seulement trois victoires en trois sets et six en quatre : l’inverse de Tours.
Laurent Génin