Saint-Dizier. Le plan de la Ville et l’Agglo pour la sobriété énergétique
ENVIRONNEMENT. La Ville de Saint-Dizier et l’Agglomération Saint-Dizier Der et Blaise mettent en place un plan de sobriété énergétique. Celui-ci comprend des mesures telle que la réduction du chauffage, la coupure de l’éclairage publique mais aussi des réflexions à plus long terme.
« Réduire de 10 % la consommation énergétique sur deux ans. » Tel était le défi lancé aux Français par le président Emmanuel Macron le 14 juillet dernier. Un challenge qui s’adresse aux citoyens, mais également aux collectivités comme la Ville de Saint-Dizier et l’Agglomération Saint-Dizier Der et Blaise. Et ce lundi 17 octobre, elles ont présenté leur plan de sobriété énergétique pour faire face aux enjeux écologiques et économiques actuels. « C’est important d’être exemplaire avec un impact réel, ne pas faire que de l’affichage. Il faut consommer beaucoup moins sur notre territoire », estime Quentin Brière, maire de Saint-Dizier et président de l’Agglo.
Ce plan de sobriété énergétique se décompose entre mesures immédiates et investissements à moyen et long terme, en lien avec trois thématiques : l’éclairage public, le chauffage et la sensibilisation.
Éclairage public
Première décision importante, l’éclairage public de Saint-Dizier sera éteint « de 23 h à 5 h, à des heures où il n’est pas forcément nécessaire », justifie Franck Raimbault, adjoint à l’Environnement. En centre-ville, il faudra attendre 1 h. L’économie estimée se situe entre 120 et 130 000 €, en sachant que ce poste représente un coût de 450 000 € par an.
Toutefois, la cité ne se retrouvera pas totalement dans la pénombre : « L’éclairage sera maintenu à certains endroits pour des questions de sécurité et d’usage. Place du 11 Novembre, place de la République à La Noue, dans certaines zones du Vert-Bois ». Au niveau de l’agglo, la zone du Chêne Saint-Amand et la zone de référence sont concernées. « Nous avons également rencontré les commerçants pour qu’ils montrent l’exemple eux aussi. Ils ont tout intérêt à le faire avec l’impact sur leurs factures. Mais beaucoup éteignent déjà dès la fermeture », ajoute Quentin Brière. La mesure sera effective « début novembre ». Auparavant, les 130 boîtiers électriques disséminés un peu partout en ville doivent être programmés en ce sens.
En parallèle, la Ville planche sur le passage au 100 % LED de son éclairage « sur une durée de 2 ans. Actuellement, 25 % de nos points lumineux en sont équipés. Cela nous permettra de faire des économies de 70 % ».
Chauffage et écogestes
Pour la partie chauffage, à l’échelle de l’Agglomération, « nous suivons les préconisations en baissant de 1°C. Cela nous fera baisser la facture de 7 % », poursuit Jean-Yves Marin, vice-président de l’Agglo en charge de l’Environnement. Autrement dit, un changement de thermostat de 20 à 19°C. Cette mesure concerne les équipements sportifs, associatifs, éducatifs et culturels. En revanche, « cela ne concerne pas les crèches et les résidences autonomies », souligne Quentin Brière.
Sans oublier les petits gestes du quotidien, comme la fermeture de l’ordinateur en partant le soir (qui pourra s’effectuer à distance, éteindre la multiprise, retirer un chargeur branché dans le vide… « Les petits ruisseaux vont les grandes rivières », métaphorise Quentin Brière pour dire qu’il n’y a pas de petites économies.
D’autres mesures suivront. Pour la ville, un Schéma directeur immobilier et énergétique est en cours, d’abord tourné sur les écoles avant d’autres lieux stratégiques, pour mieux comprendre et améliorer l’usage de l’énergie. Ou encore l’installation de panneaux photovoltaïques, par exemple sur le toit de la crèche en centre-ville (rénovée en 2023), pour permettre à certains bâtiments d’être totalement autonomes.
Louis Vanthournout
L’esprit de Noël conservé
Si le Plan de sobriété énergétique se traduit par la mise en oeuvre de mesures localement, les changements seront moindres pour les fêtes de fin d’année. Comme l’explique Franck Raimbault, « nous avons fait le choix de conserver l’esprit de Noël, en laissant les illuminations allumées jusqu’à 23 h ». Une décision qui fait écho à ce qu’avait répondu le maire Quentin Brière, deux semaines plus tôt, suite à l’interrogation d’un habitant des Ajots : « On ne peut pas enlever Noël aux enfants. C’est important de garder cet esprit de fête et nos âmes d’enfants. »
Un choix assumé et motivé par la municipalité pour deux raisons. D’une part : « Il faut que la fin d’année reste festive pour que le moral reste au beau fixe », poursuit l’adjoint à l’Environnement. Et d’autre part, « l’éclairage de Noël est déjà à 100 % en LED, ce qui nous permet de moins consommer ».
Pour l’heure, aucune date définitive n’est arrêtée quant au déploiement des illuminations. En 2021, les premières lumières de Noël ont éclairé la ville le 27 novembre.