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Le personnel médico-social a manifesté sa colère à Saint-Dizier

Les salariés des structures médico-sociales étaient à Saint-Dizier, mardi 7 décembre, pour dénoncer leurs conditions de travail et alerter la population sur le devenir des patients. Ils ont été reçus par le maire.

Ils sont venus de tout le département, et même de Vitry-le-François, pour exprimer leur colère et leur désarroi. Ces agents du médico-social manquent de bras, d’argent et de reconnaissance. Rien de nouveau, hélas, car le Ségur de la santé, qui s’est tenu en 2020 et devait améliorer les conditions de travail du monde de la santé, exclut ce secteur d’activité. Las, depuis un an, ils essayent régulièrement de se faire entendre, ce qu’ils ont encore fait à Saint-Dizier, le 7 décembre.

Le personnel de l’association Le Bois l’Abbesse, de la Fondation Lucy-Lebon, de la circonscription d’action sociale de Joinville, de l’IME de Blacy, des établissements de Bar-le-Duc et Langres, notamment, ont fait le déplacement. Au programme : blocage filtrant de la rue de la Commune-de-Paris, avec des pas de charleston sur le passage piéton et de belles pancartes prônant leurs revendications. Une manifestation bon enfant qui a rassemblé une centaine de personnes, exaspérées d’être la dernière roue du carrosse.

Lisser vers le bas

« Nous réclamons une revalorisation salariale car les salaires n’ont pas bougé depuis plusieurs années. On lisse vers le bas, on démarre au Smic en début de carrière. Nos métiers ne sont plus attractifs. Des salariés partent, ils sont remplacés par des CDD mais il n’y a pas d’embauche. Les équipes sont usées », témoignait Emmanuel Vannicelli, délégué syndical CFDT et éducateur technique spécialisé au Bois l’Abbesse, à Langres.

Des salariés de Vitry-le-Français sont venus soutenir leurs collègues.

Le Ségur de la santé a même aggravé la situation : « Nous ne manifestons pas contre notre employeur, mais contre les pouvoirs publics. Le Ségur a créé une disparité au niveau de la rémunération du personnel de la santé avec un écart de 200 € (une revalorisation salariale de 183 € net par mois, NDLR). Résultat, plein de personnes partent ailleurs », ajoutait le syndicaliste.

En outre, une fusion de deux conventions collectives, la CC66 et la CC51, inquiète les salariés. Ils craignent de perdre certains avantages comme les congés trimestriels.

Écarts de salaire entre les services

Philippe Bossois, directeur du Bois l’Abesse, était également présent afin de soutenir ses troupes. « Nous sommes tous concernés. Pour faire fonctionner les services, nous avons besoin d’un ensemble de professionnels. Un quart du personnel de l’association bénéficie de la revalorisation de salaire (instaurée par le Ségur, NDLR). En tant que manager, je constate l’ambiance de tension dans les équipes. Sachez que 52 personnes sur les 315 qui exercent au sein de l’association sont en dessous du Smic », a-t-il expliqué.

Le directeur a participé à la manifestation de Châlons la semaine dernière. Il compte bien « traiter les gens de manière équitable, et j’y veillerai ! »

Quelques pas de charleston entamés lors du barrage filtrant.

Le maire de Saint-Dizier, Quentin Brière, a proposé de recevoir une délégation pour évoquer les problèmes. La CFDT et des salariés ont accepté de le rencontrer, alors qu’ils n’avaient pas prévu de politiser la manifestation.

Marie-Hélène Degaugue

mh.degaugue@jhm.fr

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