Le père Guy Voluchenèdre témoigne de son sacerdoce
Mardi 4 juillet, après trois soirées paroissiales animées autour d’un thème biblique, le père Guy Voluchenèdre, âgé de 88 ans, encore très présent au service des trois paroisses du secteur (Saint-Bénigne, Saint-Hilaire et Saint-Martin), a témoigné de sa vie de prêtre durant 62 ans. Il a fait salle comble avec plus de 35 participants au presbytère.
A l’instar des soirées précédentes, celle-ci a commencé par l’apéritif dînatoire préparé par des paroissiens et toujours partagé de manière fraternelle et sympathique.
Un échange à cœurs ouverts
De nombreuses questions avaient été préparées pour le père Guy Voluchenèdre par l’équipe d’animation. Toutefois, il y a eu le temps aussi pour que les participants puissent lui poser leurs propres questions. Après avoir rappelé les grandes étapes de sa vie, de l’enfance à Colombey-les-Deux-Eglises jusqu’à ce jour à Froncles, il a aussi remémoré les différentes missions d’Eglise qui lui ont été confiées durant plus de six décennies (vicaire à Nogent, à Saint-Dizier, etc.). Le père Guy Voluchenèdre a insisté, dans ses réponses, sur sa manière de s’ancrer dans un territoire au milieu d’une population ; il a employé le terme “incarnation”, c’est-à-dire faire corps avec les habitants de la paroisse. Il a eu à cœur de vivre cette incarnation en se mettant au service d’associations non chrétiennes pour les jeunes, tels les clubs de football de Châteauvillain, d’Andelot, entre 1970 et 1990. Partageant sa foi, il a aussi exprimé que sa compréhension de Dieu, le Dieu de Jésus-Christ, s’identifiait à la reconnaissance des jaillissements de vie, aussi bien dans la beauté de la Création (les animaux, les végétaux, les paysages), que dans les relations humaines empreintes de solidarité, de fraternité, d’entraide et d’amour.
Le père Guy Voluchenèdre a été égal à lui-même, tout en simplicité et disponibilité, sans grand discours, mais avec des mots encourageants et stimulants pour vivre la relation à Dieu et aux autres. Enfin, il a été interrogé sur le regard qu’il porte sur la mort, une question qui inévitablement se pose avec plus d’acuité au fur et à mesure de l’avancée de l’âge. Avec toujours autant de naturel et avec un grand sourire, sa réponse a été : « Deux questions me viennent, quand et comment ? » Plein de confiance et d’espérance à partager, le prêtre n’en est pas moins habité par des questionnements qui ont rejoint chacun.