Le nouveau complexe Jacquin, un équipement « structurant »
Encore quelques semaines et le nouveau complexe sportif du stade Jacquin sera opérationnel. De nouveaux équipements pour favoriser la pratique scolaire, renforcer l’ancrage et accentuer le développement des associations, et attirer des délégations en vue des JO 2024.
De l’extérieur, tout semble prêt. Encore quelques semaines pour régler les derniers ajustements et ce sera bon ; le complexe sportif du stade Jacquin sera opérationnel. La mi-mars est évoquée pour la livraison, même si la municipalité préfère se montrer prudente.
L’issue imminente d’un projet « structurant », inscrit au schéma directeur des équipements sportifs et chiffré à 4,2 millions d’euros HT (avec 80% de subventions). « C’est ce qui se fera de mieux en Haute-Marne. Un pôle d’excellence qui servira aux écoles, aux associations et qui pourra accueillir de nombreuses compétitions », se réjouit Mokhtar Kahlal, adjoint à la vie associative et aux sports.
Terrain synthétique
Le premier gros morceau concerne la création d’un terrain en synthétique moderne, le long du terrain d’honneur du stade Jacquin. A l’inverse des terrains en herbe, il sera opérationnel toute l’année. Et si sa durée de vie varie par exemple selon le type de chaussure utilisé, Thierry Bouillot, des services techniques de la Ville, prend l’exemple du terrain Pergaud, « édifié en 2011 et qui n’a pas du tout bougé ».
Grâce aux différents aménagements réalisés autour, le terrain pourra accueillir des rencontres de football et de football américain. Une tribune de 326 places assises a vu le jour en lieu et place de l’ancienne du terrain d’honneur. Derrière les buts et poteaux, on retrouve une buvette. Et juste à côté, quatre vestiaires qui font tous : « 25 m², avec douches et accessibilité PMR », précise Thierry Bouillot. Une surface qui n’a pas été choisie au hasard : « Cela fait partie du cahier des charges de la Fédération française de football », d’après Claude-Alexandre Perrin, responsable du service des sports. Comme cet espace derrière les mains courantes et un accès spécialement dédié aux visiteurs et leurs supporters. De quoi accueillir des rencontres de niveau « national ».
Halle d’athlétisme
Le second gros morceau est la halle d’athlétisme. Là aussi elle sera bien pratique, surtout en période hivernale. D’après Thierry Bouillot, il s’agit « d’un revêtement de type Mondo de 13 mm ». Six couloirs de sprint d’une longueur de 50 à 60 mètres, côtoient un couloir de saut en longueur et son bac à sable, un de saut en hauteur, et un de saut à la perche. Enfin, un espace est dédié au lancer de poids. Et sur le côté, deux rangées de gradins (220 places assises). Là aussi, des compétitions pourront avoir lieu.
Comme le voulait Mokhtar Kahlal, « chaque espace a été optimisé pour proposer le maximum de disciplines ». Idem au niveau du plafond : il varie de 4,5 mètres au plus bas, allant jusqu’à 11 mètres au plus haut pour le saut à la perche. Et pour faire office de toit, une toile tendue.
Outre ces nouveaux équipements, le terrain d’honneur Jacquin n’est pas oublié : « Il y a une nouvelle cage pour le lancer de marteau. Et nous réfléchissons à l’idée de refaire les gradins et d’y mettre des sièges », conclut l’adjoint aux sports.
Louis Vanthournout
Un investissement à long terme
Avec ces nouveaux équipements dimensionnés de sorte à « ne pas mettre à mal le budget de fonctionnement », dixit Mokhtar Kahlal, les atouts sont encore plus importants pour attirer des délégations en vue des Jeux olympiques 2024. L’adjoint nous a d’ailleurs confié des discussions en cours avec quelques intéressées.
Mais la finalité n’est pas qu’olympique : « Ces outils doivent servir de passerelle entre la pratique scolaire et les clubs, et pas que pour le COSD Athlétisme », insiste l’élu. Mais également servir de moteur : « J’entends qu’il n’y a pas d’équipe de haut niveau pour occuper le terrain. Mais nous misons sur ces nouveaux équipements pour tirer les clubs vers le haut, et pas attendre d’avoir une équipe de niveau national pour se pencher sur la question des structures. Mais aussi de développer de nouvelles disciplines », comme le foot à 5 ou une école de perche qui se murmure.