Le Muid dépendant de la météo
Face à une maturité en retard, le Muid Montsaugeonnais a attendu le moment propice pour vendanger. Cela a commencé réellement jeudi 8 septembre avec les blancs. Le pinot noir est surveillé de près car des foyers de pourriture commencent à pointer.
D’ordinaire, le Muid Montsaugeonnais est le premier vignoble à terminer ses vendanges. Cette année, si particulière, a inversé la tendance. En tout cas, Dominique Bernard a joué la montre jusqu’au dernier moment. Si la méthode champenoise a été vendangée mardi 31 août, Dominique Bernard, vigneron du Muid, a attendu que la maturité progresse pour les chardonnay, auxerrois et pinot noir. En effet, cet été avec les fortes chaleurs, la vigne s’est mise en position de défense et elle a donc arrêté son développement. Si bien, qu’une quinzaine de jours sont manquants. Jouer la montre est un pari risqué d’autant que la météo est très capricieuse et difficile à juger. «Il faut consulter la météo tous les jours et sur plusieurs sites pour avoir une tendance», commente Dominique Bernard. Le moins avancé dans la maturité est le pinot noir qui était à 11,5° d’alcool naturel, il y a peu. Ce qui est bien insuffisant. En revanche, la sécheresse a joué en faveur de ce cépage. «On a une peau très épaisse, cela va donner des vins très colorés et charpentés», commente le vigneron. Le suivi météo est à ce point important que le pinot noir gagne en degré d’alcool naturel mais les averses de ces derniers jours apportent quelques foyers de pourriture. «On surveille cela de près et je pense que nous allons vendanger d’ici peu», indique Dominique Bernard. Hier, jeudi 8 septembre, le second jour de vendanges a été lancé dans la parcelle d’auxerrois. Les chardonnay seront vendangés dans la foulée, soit ce vendredi 9 septembre qui affichent 12, 5° d’alcool naturel.
Le Muid Montsaugeonnais, inquiet pendant les fortes chaleurs pour les rendements, est rassuré. «Nous avons subi le gel, la grêle, puis la canicule et la sécheresse», rappelle Dominique Bernard. Malgré ces aléas climatiques, Dominique Bernard se veut rassurant. «On va faire une année normale pour les rendements. J’espère atteindre entre 800 et 900 hectolitres au total. Cela est possible grâce aux averses qui ont partiellement gorgé des raisins bien petits au départ.
Ph. L.
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