Le mouvement non-violent manque de bras
ASSOCIATION. Samedi 13 mai, le groupe bragard du Mouvement pour une alternative non-violente tenait son assemblée générale. Le constat est clair : malgré son dynamisme, l’organisme recherche désespérément des adhérents.
C’est un paradoxe. À Saint-Dizier, le Mouvement pour une alternative non-violente (MAN) multiplie les actions. Interventions en milieu scolaire, pour lutter contre le harcèlement notamment, formations à la communication non-violente, animations dans le cadre du Pass’Quartier, marches pour le climat… Dire que l’association est indolente serait un mensonge. Et pourtant, les adhérents manquent à l’appel.
Samedi 13 mai, lors de l’assemblée générale au pôle associatif de Vergy, la salle bardée de décorations et de jeux apportés par les membres de la MAN sonnait un peu creux. En tout, sept personnes étaient présentes. « Je suis étonnée qu’il y ait aussi peu de monde », répétait Annie Ghiloni, la présidente de l’asso.
Perte d’adhérents inexpliquée
La MAN bragarde ne compte que cinq adhérents. Ils étaient dix en 2021. Personne n’arrive vraiment à s’expliquer les causes de cette chute des effectifs. Mais recruter à nouveau s’avère impératif. « Nous ne sommes pas assez nombreux pour faire tout ce qu’on nous demande », souffle Annie Ghiloni.
Malgré cela, le moral des membres de l’association n’est pas en berne. « Nous menons des actions concrètes, pour la non-violence. Et nous sommes en capacité de nous faire entendre, quand quelque chose va contre nos valeurs », assure Valérie Mulem, adhérente de la première heure. Les actions, surtout dans les établissements scolaires, portent leurs fruits, assure-t-on du côté du MAN. De quoi expliquer les nombreuses sollicitations.
Les finances de l’association sont elles aussi au beau fixe, avec un excédent de près de 4 000 € sur l’année 2022. Présente dans la salle, Leïla Aba, déléguée à la Jeunesse de Saint-Dizier, « ne doute pas que ça va repartir », soulignant une dégringolade générale dans le monde associatif après la Covid-19. Annie Ghiloni abonde : « J’ai grand espoir que plein de personnes rejoignent notre groupe. »
Dorian Lacour