Le Moulin de la Fleuristerie, étape haute en couleur pour les cyclistes
Au carrefour de la Via Francigena -reliant Canterbury à Rome- et des sentiers VTT du massif du Grand Murin, le Moulin de la Fleuristerie est un point d’étape de choix pour les cyclotouristes. Depuis 1903, on y fabrique des pistils de fleurs artificielles pour les grandes maisons de Haute-Couture. Un patrimoine parfois insoupçonné des voyageurs, attirés par le cadre du Parc national de forêts.
« Nous proposons des hébergements depuis l’ouverture des ateliers de la Fleuristerie aux visiteurs en 1997. Ensuite, tout le village d’Orges est devenu exemplaire dans l’accueil touristique« , explique Emmanuel Geoffroy, devenu propriétaire des lieux avec son épouse en 1994. Avec quatre gîtes et trois appartements, le Moulin peut désormais accueillir une quarantaine de personnes.
C’est ce qui a fait venir la famille Parisot qui se rendait en vélo dans l’Ain depuis Épernay. Détail non négligeable : ils sont vingt-cinq, de quoi compliquer la tâche pour se loger. « Trouver des gîtes pour une nuit, après le 14 juillet, ce n’était pas simple. Et pourtant, on s’y est pris en novembre dernier », explique Anne-Marie Parisot, qui a organisé le voyage avec son mari. Eux sont descendus depuis le lac du Der en direction de Chaumont via les voies cyclables, avant de rejoindre la Haute-Saône.
Un « esprit Parc National »
« On a été très bien accueillis à la Fleuristerie. Malgré notre arrivée tardive, les propriétaires nous ont fait visiter les ateliers », raconte-t-elle. Un service auquel tiennent Emmanuel et Annette Geoffroy, qui continuent à faire vivre le métier d’art. « Nous voulons accueillir les gens dans un esprit Parc National. Cela implique de s’adapter aux envies de nature des visiteurs, tout en leur partageant notre passion du savoir-faire », commente Emmanuel.
Annette, elle, joue l’hôte et propose aux cyclistes un repas étape et même des sandwichs pour la pause du midi. Et pour ceux qui voudraient venir poser leurs valises plusieurs jours, des vélos électriques sont également proposés à la location, pour trois heures. « Plusieurs circuits de cyclotourisme partent de la Fleuristerie, dont une boucle de 44km répertoriée par l’IGN », précise Emmanuel Geoffroy. L’itinéraire passe ainsi par la fontaine gallo-romaine de Braux-le-Chatel avant de rejoindre la vallée de la Renne puis de remonter par la vallée de l’Aujon. Un garage avec outillage et prise électrique est également mis à disposition, pour la réparation, le lavage et la recharge du matériel.
Solène Clausse